Yannick Noah s'est contorsionné devant la commission du sénat avec son compagnon de fortune Guy Forget tout en trahissant un goût pervers pour le fisc-fucking.
Par Monsieur Z.
Nous nous étions déjà bien amusés avec les premiers tortillements gênés des artistes au coeur rose lorsque François Hollande avait craché du 75% de spoliation en pleine soupe électorale et montré des fiscrocs plus acérés mais moins jaunis que ceux de Mélenchon.
Aujourd'hui, c'est Yannick Noah qui nous régale. L'ex-sportif nouvel artiste s'est contorsionné avec brio le 19 juin devant la commission du sénat avec son compagnon de fortune Guy Forget pour expliquer pourquoi l'amour de la France et de la solidarité nationale n'avait pu les empêcher de s'installer en Suisse.
En tennis les carrières sont courtes. Dix ans au maximum pour les meilleurs. C’est pour cela qu’il est indispensable d’optimiser ses revenus.
L'optimisation de revenus et la gestion de carrière. Capitaliser. Rien de bien exceptionnel dans le registre du bon sens. Pauvre Guy Forget, ce sont pourtant des notions tellement inconnues, tellement lointaines, tellement incomprises dans un pays de rebelles d'opérette, prêts à s'agglutiner à Bastille pour crier à en perdre mauvaise haleine contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la création de valeur et de richesse dont ils exigent évidemment de profiter sans honte, encouragés par des armées de pignoufs économiquement inaptes uniquement motivés par l'appât du gain électoral avec indemnités parlementaires juteuses.
Yannick Noah est resté plus minimaliste en faisant de la justification dans les tons pastels :
Avoir un petit matelas de côté permet alors de pouvoir faire vivre sa famille.
Tout le débat finalement c'est la taille du matelas selon les standards internationaux : 200 x 200 king size latex made in Swiss en suite confort ou 70 x 190 made in France pour lit de camp rouillé, tâches fiscales éjaculatoires en sus.
Mais dans sa revendication permanente d'appartenance éternelle à la gauche fraternelle (ou le contraire, ça joue aussi, comme disent les Suisses) Yannick Noah se laisse aller à des déclarations qui trahissent un goût pervers pour le fisc-fucking :
Il me semble juste que quelqu’un qui gagne autant d’argent soit amené à partager.
Une vision du juste et de la morale bonne à se faire exploser le ciboulot à coup de raquette ou à se pendre sur une chaise d'arbitre avec le filet. Le tout servi par une rhétorique vénéneuse qu'on choppe au contact du politico-démago plus facilement qu'une MST et qui transforme la coercition en douce incitation, voire en douce invitation au paradis de l'argent des autres gratuit pour tous.
Depuis qu'il s'est mis à la chanson, Yannick Noah fait une carrière musicale en France et paye donc des impôts en France sur le fruit de ses créations artistiques simples reprises de Bob Marley. Tout en précisant que s'il faisait une carrière internationale, il "réagirait différemment".
La pression fiscale a des raisons que l'impresario ignore.