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"Apocalypsis, Cavalier Noir : Maximilian" d'Eli Esseriam

Par Secriture @SEcriture

Un très grand merci à Mathilde et les Editions Matagot-Nouvel Angle

 

"Je vivais déjà l'Apocalypse. La mienne. Deux options s'offraient désormais à moi. La première : user de mon don pour sacrifier ceux que je jugerai utiles à mon apprentissage. Avec indolence, froideur et distance. La seconde : me servir de cette aptitude potentiellement belle pour retaper un peu mon karma délabré et prolonger quelque peu cette succession de déceptions appelée "vie" en tentant de la rendre un minimum valable", Maximilian Von Abbetz, Cavalier Noir.

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Comment définir ce roman? Une barre de rire? Un grand moment dégoulinant d'émotions? Un drame personnel? Et si je vous disais tout ça à la fois...

Le Cavalier Noir est jusqu'à présent mon cavalier préféré (des trois que je connais déjà). Il est machiavélique, froid, pervers, manipulateur... Pourquoi l'aimer dans ce cas? Car Maximilian Von Abbetz, c'est aussi l'amour aveugle pour sa jumelle, la vulnérabillité face à la solitude, l'humour fanfaron et à mourir de rire. Bref, ce jeune homme est un paradoxe vivant. Sa passion, son ambition et sa dépravation font de lui un être à part, seul au milieu de la foule. Homme aux multiples visages. Son pouvoir est des plus fascinant...

Eli Esseriam nous présente son personnage avec une finesse et une justesse étonnantes. Elle use de tous les charmes linguistiques pour nous entraîner au coeur même de l'apocalypse. Dès lors, on se retrouve comme captif de ses pages, à dire amen à tout ce qu'elle nous dit... et on adore ça! Etre plongée à la jonction entre mythe et réalité, que penser de tout ceci? Pourquoi ces quatres adolescents parmi tant d'autres? Et pourquoi si, pourquoi ça, où, quand, comment, pourquoi? On peut dire que les émotions et les questions s'enchaînent chez le lecteur.

C'est une lecture vraiment agréable à vrai dire, se perdre dans les méandres du récit, s'interroger sur le pourquoi du comment, apprendre à connaître les personnages un à un... D'ailleurs, chacun des quatre cavaliers prend sa place dans le grand dessein du destin : ils sont tous liés les uns aux autres, par leur nature de cavalier soit, mais aussi par le hasard de la vie (si hasard il y a). On en apprend ainsi plus sur les liens pré-apocalyptiques qui les rapprochent les uns des autres.

Toute l'écriture d'Eli Esseriam joue sur l'implicite, la violence de la vie exposée crûment, et avec un humour défrisant. Oui l'humour n'a jamais été aussi présent dans les deux tomes précédents. Maximilian en effet est dégrisant d'humour, mais nullement un humour gras et sans saveur. Non. Il affectionne un humour subtil, décalé, mais assez noir. L'ironie est son maître mot oserai-je dire. Ses remarques font toujours mouche : non! il n'a pas osé... et pourtant!

Bref, le personnage fort en caractère de Maximilian fascine. Sa sensibilité émeut. Son humour jouissif chatouille les commissures des lèvres... En clair, n'hésitez pas à vous jeter sur cette saga qui non seulement aborde un sujet original et est construit sur un schéma intéressant mais en plus fait passer son lecteur par toute une palette d'émotions. La suite s'annonce haute en couleurs... 

Attention! La fin est proche... Ferez-vous parti des 144000 survivants? 

Tome 1 - Cavalier Blanc : Alice

Tome 2 - Cavalier Rouge : Edo

Tome 3 - Cavalier Noir : Maximilian

Tome 4 - Cavalier pâle : Elias

Tome 5 - Omega (septembre 2012)

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L'avis de : 

Archessia


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