Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant de voir la fédération UMP de la Haute-Vienne se déchirer et régler ses comptes sur la place publique après les mauvais résultats obtenus par ses différents candidats aux législatives. Dès dimanche soir Jean-Marc Gabouty se voyait en leader local de l’opposition. Une position loin d’être partagée par l’UMP. Lundi le responsable 87, Frédérick Peyronnet, n’entendait pas se laisser déposséder de son rôle de 1er opposant rappelant que son parti était le premier parti à droite mais qu’il était ouvert au parti radical, au Nouveau centre et même au Modem… Oui mais voilà, après la lourde défaite subie sur tout le département, y compris sur les cantons de Limoges-Emailleurs et Limoges-Centre, bastions de la droite au Conseil général, les élus de l’UMP avec à leur tête Camille Geutier ont décidé d’exercer leur droit d’inventaire sur cette élection et demandé la démission de Frédérick Peyronnet.
Au cours d’une conférence de presse, puis sur le plateau du JT de France 3 Limousin, le chef de fil de l’opposition au conseil municipal de Limoges s’en est pris violemment au choix imposé des candidats sur la 1ère circonscription. Dans son viseur le responsable local de l’UMP, Frédérick Peyronnet qui aurait confisqué tous les pouvoirs pour asseoir son ego et le couple Prévot, dont nous parlions déjà la semaine dernière, qui aurait confondu campagne électorale et casting pour un défilé de mode !
Pour Camille Geutier, l’origine de ces conflits tiendrait à la succession d’Alain Marsaud à la présidence, toujours vacante, de l’UMP87, qui a ouvert la porte pour certains qui ont accaparé la fédération et s’en sont servis à titre personnel. Il en appelle ainsi au national et aux militants locaux pour restaurer le crédit de son mouvement et rejette d’un revers de main la proposition de Jean-Marc Gabouty qui se cacherait de son soutien de l’UMP.
Côté accusés, on ne comprend pas trop cette sortie. Pour Frédérick Peyronnet, le mouvement fonctionne démocratiquement, on ne tire pas sur l’ambulance en cette passe difficile. Pour Emmanuel Prévot, remettre en cause leur légitimité c’est remettre en cause Jean-François Copé, si quelqu’un doit rendre sa carte c’est M. Geutier, Viroulaud, Delage et Gentil, qui font le jeu du PS.
Ne cherchez pas la droite la plus bête du monde, elle est en Haute-Vienne !
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