20 ans après de Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro, les gouvernements des 193 États membres des Nations unies, se réunissent à nouveau au Brésil du 20 au 22 juin. Objectif : renouveler leur engagement politique en faveur du développement durable. La ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq, nous explique les enjeux de Rio+20 et ses attentes. donnez votre avis 4 4 personnes aiment cet article
Les gouvernements des 193 États membres des Nations unies, les institutions internationales et des représentants de l'ensemble des autres acteurs de la société (citoyens, organisations non gouvernementales, collectivités territoriales, syndicats, entreprises, scientifiques) se sont donné rendez-vous à Rio pour trouver des solutions communes aux problématiques de développement durable qui touchent l'ensemble de l'humanité.
" L'objectif de la conférence sera de susciter un engagement politique renouvelé en faveur du développement durable, d'évaluer les progrès réalisés et les lacunes restant à combler au niveau de la mise en oeuvre des textes issus des grands sommets relatifs au développement durable et de relever les défis qui se font jour ". (Extrait de la résolution prise par l'Assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 2009, qui précise l'objectif, les thèmes et le processus préparatoire de la conférence.)
Quels seront les thèmes abordés ?
Les deux thèmes majeurs de la Conférence seront :
- l'économie verte et inclusive (équitable) : comment construire une économie qui concilie croissance économique, progrès sociaux et réponse aux grands défis environnementaux et de développement auxquels l'humanité doit faire face
- le cadre institutionnel du développement durable : comment améliorer la coordination entre toutes les organisations et les pays du monde pour que tout le monde agisse dans le même sens ?
Ces thèmes doivent permettre de tracer des perspectives et de fixer un cadre pour mieux avancer dans les années à venir sur l'ensemble des enjeux et secteurs du développement durable, de l'eau à l'énergie, en passant par la sécurité alimentaire.
Que va défendre la France ?
La France défend, en ligne avec les positions européennes, l'importance d'un renforcement de la gouvernance internationale du développement durable, qui doit pouvoir mieux intégrer ses composantes économiques, sociales et environementales. En outre,
- la France et l'UE proposent la transformation du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) en agence spécialisée des Nations unies pour l'environnement basée à Nairobi, pour remédier à la fragilité du système actuel ;
- la France défend également l'association des différents acteurs de la société (organisations non gouvernementales, collectivités locales, syndicats, entreprises, scientifiques) aux décisions qui contribueront à la construction du monde de demain ;
- Elle propose enfin, comme l'Union européenne, une feuille de route ambitieuse sur l'économie verte et inclusive, comportant des propositions sur certains thèmes, comme l'eau ou l'énergie durable par exemple, mais également des avancées sur des enjeux plus généraux comme la mesure du progrès des sociétés (nouveaux indicateurs complémentaires du PIB - produit intérieur brut).
Mathilde Emery