Qu’est-ce que la Règlementation Thermique 2012 ?
La Règlementation Thermique 2012 est la règlementation qui définit la qualité que doit avoir un bâtiment en terme de consommation énergétique pour obtenir son permis de construire. Cette règlementation évolue régulièrement, avec un niveau d’exigence croissant. La dernière version dite « RT 2012 » entre en application au 1er janvier 2013. Ainsi, les logements dont le permis de construire sera déposé à partir du 1er janvier 2013 auront impérativement un niveau de qualité correspondant sensiblement au niveau BBC (Bâtiment Basse Consommation) (qui n’était pas une obligation mais une option jusqu’à ce jour).
En moyenne, ces constructions devront consommer moins de 50kWh/m² par an en énergie primaire (voir Encadré A) (ce chiffre est modulé selon la zone géographique et l’altitude). La précédente règlementation imposait un plafond de 150kWh/m² par an. En moyenne, les logements existant en France consomment environ 250kWh/m² par an.
La RT 2012 fait donc franchir aux constructeurs un pas qualitatif énorme. La France a désormais le niveau d’exigence le plus fort d’Europe. Pour atteindre cette qualité, 5 principes de base sont fixés par la règlementation :
- Une excellente isolation thermique des parois vitrées et opaques
- Une enveloppe parfaitement étanche à l’air
- Une ventilation optimisée
- Des équipements de chauffage performants
- L’obligation d’énergies renouvelables (voir Encadré B)
Le rôle du photovoltaïque
L’énergie photovoltaïque produite sur site vient en déduction de l’énergie primaire consommée par la maison (dans la limite de 12 kWhEP /m² par an).
Ainsi le photovoltaïque est une aide précieuse pour atteindre les niveaux exigés par la RT 2012.
Si une installation photovoltaïque produit 465 kWh/an sur une maison de 100 m², cela correspond à 465 x 2,5 = 1200 kWh par an d’énergie primaire. La maison sera autorisée à consommer 5000 + 1200 kWh (soit 62 kWh/m² par an au lieu de 50 kWh/m² par an).
De plus, le photovoltaïque permettra de générer des recettes intéressantes, car EDF paierait les kWh solaires produits plus de 3 fois plus chers que le tarif des kWh achetés, et ce pendant 20 ans.
En conséquence, il suffit que les panneaux photovoltaïques produisent 1/3 de ce que la maison consomme en électricité, pour que les recettes photovoltaïques paient 100% des factures d’électricité !
Enfin, si le photovoltaïque produit plus d’énergie que ce que la maison ne consomme au total, on obtiendra le niveau BEPOS : Bâtiment à Energie Positive, qui est une option à ce jour et deviendra une obligation pour la prochaine règlementation thermique, la RT 2020.
En conclusion, l’évolution de la Règlementation Thermique fait faire des progrès immenses dans la réduction de consommation des constructions neuves ; le photovoltaïque est une technique très utile dans la RT 2012, elle sera quasiment obligatoire pour la RT 2020 qui imposera la construction de bâtiments à énergie positive. Cette démarche est vertueuse pour le secteur de la construction, mais le prochain sujet que les pouvoirs publics devront traiter est celui de la rénovation des bâtiments existants car 70% des logements que nous habiterons en 2050 sont existants aujourd’hui (les constructions neuves ne participent qu’à hauteur de 1% par an au renouvellement de l’habitat).