1. Kevin Durant doit limiter les fautes
Par sa puissance et son physique, LeBron James est un joueur très difficile à arrêter, si ce n'est en faisant faute. Bien entendu, ce n'est pas une solution pour Kevin Durant, qui prend le risque de sortir du terrain à des moments importants. Par exemple, lors du Game 2, il a concédé sa quatrième faute et a du sortir à plus de cinq minutes de la fin du troisième quart-temps. A ce moment-là, Oklahoma City avait le match en main, avec environ dix points d'avance. La sortie de Durant s'est traduite par un retour en force de Miami, qui a aisément pu contenir l'attaque du Thunder, privée de son arme offensive numéro une.
Cependant, ne pas mettre le n°35 d'OKC sur James n'est pas envisageable, car il est, physiquement, le joueur le plus à même de le limiter, à l'aide de ses longs segments. Il doit donc jouer le plus intelligemment possible en gommant dans un premier temps toutes fautes inutiles (par exemple la 4e sur Dwyane Wade lors du match précédent).
Dans un deuxième temps, il doit mieux défendre sur le King. Souvent, Durant tente de poser une main sur le ballon lorsque James pénètre et arrête son dribble . Cette pratique ne s'est jamais avéré payante, car il a trop souvent accroché le bras de son adversaire par la suite, faisant ainsi faute.
Il faut à tout prix qu'il reste sur ses jambes et utilise sa vitesse pour rester au contact de James, puis qu'il étende son envergure pour le gêner au maximum. Il doit se contenter de cela au moins jusqu'à la mi-temps, de manière à ce que sa "liberté" à défendre soit plus importante en fin de rencontre.
2. Oklahoma City doit dominer la bataille aux rebonds
C'est indéniable. Sur les trois premiers matchs des Finales, à chaque fois qu'une équipe a pris davantage de rebonds que son adversaire, elle est sortie vainqueur de la rencontre. Il ne doit pas y avoir seulement Kendrick Perkins, Serge Ibaka ou Nick Collison qui répondent présents, mais bien les trois (ou minimum deux d'entre eux). Miami se régale et notamment James et Chris Bosh qui attrapent en moyenne plus de dix rebonds à par match. Pour le Thunder, ce n'est à chaque fois qu'un seul des trois principaux concernés dans ce domaine qui répond présent. S'il est difficile de reprocher quelque chose à Collison qui a un temps de jeu limité, en revanche, Perkins et Ibaka ne peuvent se permettre une telle irrégularité. Il y a un titre à attraper au bout, il faut donc toujours être à 100%, surtout dans son domaine.
3. Russell Westbrook doit trouver le juste milieu
Bien-sûr que Westbrook a des qualités athlétiques qui font de lui un très bon attaquant. Son jump shot en tête de raquette est aussi une arme capable de faire très mal lorsqu'il est chaud comme la braise. Cependant, The Dragster a tendance à beaucoup trop en abuser. Une fois le milieu de terrain franchi, il se met une idée en tête et ne la lâche sous aucun prétexte. Son manque à analyser la réaction défensive adverse est un domaine où il doit travailler. Il faut qu'il parvienne à faire la part des choses entre les moments où il doit shooter et les moments où il doit passer le ballon. S'il était le véritable seul attaquant de l'équipe, on ne pourrait pas vraiment le lui reprocher, sauf qu'ici ce n'est pas le cas, bien au contraire. Sa performance est probablement ce qui influe le plus sur les chances du Thunder à remporter des matchs. Sa situation est difficile à gérer car si OKC gagne, on dira que c'est grâce à Durant et si OKC perd, on dira que c'est sa faute. Il n'est plus question de se donner un statut, encore moins à ce stade de la compétition, il faut être le meilleur possible, au service du collectif.
4. James Harden doit hausser le ton
Le sixième homme de l'année ne peut se permettre d'afficher un tel niveau dans ces Finales. Avec 11.7 pts à 40.7% de réussite aux tirs, il est loin de ses 18.5 pts à 49.3% qu'il alignait face aux Spurs en finale de conférence. Sur le plan offensif, Oklahoma City est énormément dépendant de ses trois hommes : Durant, Westbrook, Harden. Si l'un d'eux échoue, la tâche devient beaucoup plus compliquée. Mis à part lors du Game 2, le barbu du Thunder est en train de passer à côté de cette série. Il doit davantage varier avec son jeu en pénétration et ses shoots à mi-distance. Comme Westbrook, il doit faire preuve d'une plus grande observation, car il crée des espaces.
5. Oklahoma City doit jouer plus collectif
Lors du match précédent, un seul panier sur trois a été issu d'une passe décisive. Sans compter James Harden, il n'y a eu que cinq passes décisives sur vingt-sept paniers inscrits. Des chiffres qui démontrent bien que l'équipe du Thunder joue de manière trop individualiste. Quel dommage d'utiliser un rasoir à une lame lorsque l'on en possède au moins trois. Outre ce problème d'individualisme, les hommes de Scott Brooks ont aussi une fâcheuse tendance à vouloir jouer trop rapidement. Ils veulent imposer un rythme d'enfer pour prendre de vitesse la défense du Heat. Le problème, c'est que la précipitation n'est pas un synonyme de vitesse. Résultat, ils se montrent trop imprécis sur les tentatives de tirs. Lors de leur victoire, ils ont converti 52% de leurs shoots, contre seulement 43% lors des deux défaites. C'est pénalisant quand on sait que leur adresse est probablement leur arme la plus destructrice en temps normal.