Centurion

Publié le 19 juin 2012 par Bigreblog

Hello le monde! Avant un passage obligé par la case shopping (ô mon dieu, je n’ai plus de shampoing spécial cheveux colorés!), je vous fais déguster (ou pas, suivant l’humeur) une review qui prouve bien qu’en ce moment, c’est pas les mauvais films qui manquent.

Et pourtant, Centurion, rien que la bande annonce avait de la gueule.

Selon un adage récent, Bigregirl aime les films où ça pisse le sang, où il y a des cerveaux qui volent et où tout le gore sent bon le n’importe quoi. Sauf que Bigregirl déteste les films où le sang est rajouté en postproduction. Et dans Centurion, les trois mille litres de sang versé au court du film ne sont strictement pas de bons vieux sachets de sang dissimulés dans la paume et qu’on perce d’un coup de dague acérée. Nan. Ça pue des effets pareils. Et c’est laid. Non, franchement, dans la famille sang numérique, je préfère grandement GoT. Là au moins, ça a de la gueule.

L’histoire (ou le scénar, comme on veut) de Centurion, c’est d’une débilité déconcertante. Paf, début du film, un Michael Fassbender torse nu (et bien que la vision soit loin d’être désagréable on aura compris que je n’aime pas l’exhibitionnisme gratuit, n’est-ce pas Hugh Jackman?) qui court dans la neige. Re-paf, trois semaines plus tôt, le gars il se fait kidnapper par des Pictes pas beaux tout ça parce qu’il parle la langue. Re-re-paf, 9e légion où Dominic West décide de péter la gueule à un légionnaire vilain. Mais qu’est-ce que c’est que ce truc de naze?

Et pourtant, seigneur, le casting était alléchant au possible. Si, alléchant, tout ça, se lécher les lèvres rien qu’à voir certaines gueules se pointer dans la liste du cast. Miam.

Michael Fass, d’abord, dont on aura compris que le talent ne doit plus me convaincre, avec sa gueulounette d’Irlandais half-Allemand et qui parle le celte comme un dieu. En même temps, on avait déjà vu le potentiel linguiste de l’homme dans X-Men, et un acteur qui rend l’allemand sexy, ça peut rendre n’importe quel dialecte du nord d’Outciplou sexy. Voilà.

Ah ben zut alors, une flèche me barre le chemin!

Dominic West, ensuite, cet enfoiré qui a volé son BAFTA à Benedict Cumberbatch (Twitter se souvient encore de mes cris d’agonie ce soir-là), qui est en service minimum et qui, ô comble du n’importe quoi, a décidé de s’appeler Virilus. Ben écoute, si t’y crois, tout va bien.

Non, moi non plus j’aime pas le casque.

Olga Kurylenko, la grosse vilaine picte toute bleue et tout, avec la langue coupée (ô combien convenant vu que la dame est russkov) et les yeux de louve affamée. On aura vu mieux comme grand méchant dans les films du genre (genre Tahar Rahim dans The Eagle), mais on aura vu pire aussi.

Grr, moi vilaine, da!

Ah, les seconds rôles. Qu’est-ce que je les ai kiffé ma race, quand même. Rien que l’apparition subite de David Morrissey m’a rendu heureuse. D’abord, parce que c’est un très bon acteur (et je passerai sur Basic Instinct II), et ensuite parce qu’il a joué dans Dr Who et que ça, c’est un gage de bonne foi.

Liam Cunningham, le seul vrai gaucher du film. Qu’est-ce qu’il tape comme classe violente dès qu’il daigne jouer, ce con, quand même! Game of Thrones, of course, où Davos Seaworth va vite devenir un de mes persos préférés, mais aussi Lancelot du Lac, Clash of the Titans ou encore Northanger Abbey, dans lequel il retrouve…un des autres acteurs de Centurion. Et puis, il y a rien à faire, un légionnaire gaucher, c’est quand même classe. Hein, Stannis d’amour?

Vous fallait de la classe? J’arrive!

Noel Clarke, il m’avait manqué. Si. Je ne mens pas. Même si Mickey était looooooin d’être mon personnage préféré des deux premières saisons de Dr Who, il était quand même sympathoche. En fait, je crois que j’ai juste pas calé le fait qu’il était le petit-ami de Rose (qui est le grand amour de notre Doc, au fait). Mais bon, ici, service minimum itou, j’m'appelle Makros, j’suis Nubien, je cours le marathon, cool. Et puis j’me fais bouffer par des loups. Cool aussi.

Ahh, JJ Feild (étoiles dans les yeux). Bigre que les Britons me font toujours de l’effet quand ils ont les yeux bleus… Thax est ici le ptit con de l’histoire, c’est bien vrai, vu qu’il est capable des pires atrocités pour sa survie à lui de sa vie. Mais j’lui pardonne. Ou pas. Ce n’était pas un personnage crédible, et encore moins indispensable. En fait, entre Centurion et Captain America, y avait moyen que je commence à détester le gars. Sauf que…il y a eu Northanger Abbey. Et ça, mes aïeux, ça rattrape tout. (Et au fait, ouais, il y jouait le fils de Cunnigham, c’est pas biau tout ça?)

Mais c’est quoi cette tête de plouc?

Bref, chers amis cinéphiles, surtout, on garde son calme et on ne regarde pas Centurion. On regarde la Dernière Légion (gniark gniark) ou alors même The Eagle, mais pas ça. Jamais ça. Merci bien.

Toi, tu m’as l’air d’être franchement pervers.

Note: 6,25/10 (scénario: 5/10 - jeu: 7/10BO: 5/10décors: 8/10 (l’Ecosse, l’Ecosse…))

Bon, maintenant vous arrêtez vos conneries et vous laissez la dame tranquille! Elle doit encore regarde Blanches Fesses!