L’arrivée de la période estivale est souvent synonyme de période creuse, exception faite pour Weeds ou encore Breaking Bad. Malgré cela, quelques séries tirent leurs épingles du jeu : c’est notamment le cas de Suits.
« Two layers, One degree. »
Voilà comment en deux phrases, on résume le synopsis de cette série qui, pour faire simple, nous narre l’histoire de Mike, jeune homme possédant une mémoire photographique et gagnant sa vie en passant des examens pour les autres ; et d’Harvey Spencer avocat d’une grande firme de New York. Ce dernier doit se trouver un associé provenant d’Harvard comme le veut le protocole de la firme. On comprend vite que Mike deviendra l’associé en question et que de cette alliance deviendra l’enjeu principal de la série.
C’est néanmoins la question du subterfuge mis en place qui nous tient le plus en haleine tout au long de la série: en effet Mike, aussi intelligent soit-il, n’est pas un »vrai » avocat et se doit de jongler entre son passé imposant et son présent »utopique ».
Mais, outre la réussite du projet, c’est aussi l’adaptation de Mike qui se veut essentielle. Lui, le »rookie », se doit de tout apprendre dans un monde impitoyable (en témoignent les personnages d’Harvey Spencer ou encore Jessica Pearson) où la concurrence règne de plein pied à l’image de Louis Litt (interprété par le génial Rick Hoffman). Cet aspect compétitif devient vite un élément marquant de la série, nous permettant notamment d’aborder la loi sous nouvel angle, loin des tribunaux, et d’avantage à travers la relation du maître à l’élève entre Harvey et Mike.
Avec Suits, finit donc le genre Law & Order (New York Police Judiciaire) et bonjour à une nouvelle vague dans le judiciaire, précédemment initiée par The Good Wife.