Les beaux volumes d’Agora 2012

Publié le 19 juin 2012 par Bordeaux7

Pour sa 5e édition, en septembre, Agora, la biennale d’architecture, de design et d’urbanisme prendra une vraie dimension festive grand public et de l’ampleur partout en ville.

Jusqu’ici, Agora, manifestation à fort rayonnement national et international, pouvait paraître obscure à la majorité des Bordelais. Surtout cantonnée au Hangar 14, elle touchait surtout les pros et les férus d’archi et d’urbanisme. Agora 2012, tout le monde pourra se l’approprier. «Agora, c’est aussi l’endroit où chacun peut penser le futur de la ville», expliquait hier Michel Duchène, l’adjoint au maire en charge, notamment, de prospective et de statégie urbaine, en levant le voile sur cette prochaine édition. «Et bien qu’orientée vers les professionnels, poursuivait-il, nous voulons aussi intéresser le grand public. Il faut qu’on y danse, qu’on y dîne, qu’on y sorte.» Avec les patrimoines comme thème retenu cette fois-ci, bon nombre d’habitants devraient se sentir concernés dans une cité qui tente d’élever son «urbanisme négocié» (entre élus, acteurs locaux, promoteurs et riverains) en modèle et appelée à de profondes transformations en vue d’une agglomération millionnaire en 2030.
Du design, du ciné, un bal...
À ce titre, la grande exposition «Patrimoines : héritage/hérésie» devrait en intéresser plus d’un. «Trop de patrimoine ankylose une société, pas assez la pousse vers l’éclatement», aime à dire Marc Barani, commissaire général d’Agora 2012, qui a conçu cette mise en espace d’une douzaine de vidéos issues d’exemples d’autres grandes villes du monde pour «aiguillonner» sur ce délicat sujet ô combien fluctuant selon les cultures. Les sept grands débats en présence de grands noms de l’architecture promettent de riches réflexions dans cette ligne.
Mais pour le Béotien, Agora se traduira aussi et surtout, au H14 et ailleurs (308, Arc en Rêve, halle des Douves, Vivres de l’Art, etc.), par d’autres expositions centrées sur Bordeaux (maquettes, projets urbains, grands équipements...) et à une place accrue réservée au design avec des présentations au musée des Arts déco ou à la Base sous-marine. On verra aussi des cycles cinéma : une rétro Sokourov à l’UGC, un cycle libanais à l’Utopia, un zoom sur Gaston Kaboré et le Burkina au Rocher de Palmer, et des documentaires sur Bordeaux au Miroir d’Eau. Côté fête, on retrouvera la Nuit des Bassins à flot, entre la Base et les Vivres, (expositions, musique et performances) et une soirée de mises en lumières, de musique, de bal et de performances autour des Capucins, avec en point d’orgue une nuit electro signée Rock School au Palais des sports. • SLJ
Du 10 au 16 septembre. www.bordeaux2030.fr