Dans quelques heures, nous serons à Belle Île pour un week end nature au beau milieu de la côte sauvage.
Et en attendant, je rêve de ce petit bout de terre qui a inspiré tant d’artistes.
Cliquer pour visualiser le diaporama. Monet est tombé amoureux de l’aspect sauvage de l’île, baignée par l’Océan, plus violent et agité que la mer de Normandie. Les rochers sont peu accueillants mais Monet ne se décourage pas et plante son chevalet au bord du vide. Il souhaite peindre des paysages «terribles». Il écrit ainsi à Caillebotte :“Je suis dans un pays superbe de sauvagerie, un amoncellement de rochers terrible et une mer invraisemblable de couleurs; enfin je suis très emballé quoique ayant bien du mal, car j’étais habitué à peindre la Manche et j’avais forcément ma routine, mais l’Océan, c’est tout autre chose“Il loge chez un pêcheur pour s’acclimater à ce lieu. Il réalise pendant dix semaines une série de rochers sur cette île. Il écrit d’ailleurs à sa nouvelle compagne, Alice Hoschedé que si l’on veut peindre la mer
« il faut la voir tous les jours, à toute heure et au même endroit pour en connaître la vie à cet endroit-là ».Il choisit pour cette toile un format en largeur pour accentuer l’aspect violent des vagues qui se brisent contre les rochers. Il se concentre sur la nature puissante, laissant peu de place au ciel, une simple bande horizontale toute fine. Il n’y a ni plage, ni bateaux. La présence humaine s’efface. Le seul sujet est la mer. Source : Musée d’Orsay