En faisant ma demie-heure de jogging tous les matins, je me tape généralement 30 minutes d'une série télé. J'ai perdu beaucoup de poids depuis quelques temps. Merci à Hung.
La série raconte la vie Ray Drecker, quadragénaire, divorcé, fauché et gigolo à Détroit. Après l'équivalent d'un sommeil de 20 ans où il avait été l'incontestable star de l'école secondaire, Ray se réveille dans un monde qui l'abandonne. Il est forcé de vivre dans une tente devant chez lui, suite à l'incendie de sa maison. Il partage ses ados jumeaux avec son ex, légèrement hystérique qui l'a quitté pour un riche nerd de la petite école secondaire. L'équipe de basket dont Ray est responsable est la pire de l'histoire des clubs de basketballs et son emploi d'enseignant est précaire. Il doit donc se trouver de nouveaux revenus. Avec l'aide d'une amie qui lui fait réaliser qu'il devrait capitaliser sur son très large pénis, il devient gigolo (et elle son improbable pimp).
Impossible de ne pas exploser de rire quand la voisine, dans une scène parfaite, découvre le membre de Ray et lance toute émue : "Shit Ray...That is a beautiful penis". Shit et Ray sont aussi deux mots récurrents regroupés pour nous rappeller que bien des rayons de marde apparaîtront ici et là. C'est propre à l'univers habituel de Payne. Encré dans le plat réèl et dont le souci du détail nous fait apprécier davantage l'oeuvre. La simple idée de nous présente des jumeaux ados obèses, l'une ayant pour amoureux un autre obsèse appelé Hammer, l'autre étant gothique et androgynique est beaucoup plus intéressant que si on nous avaient présentés des "perfect kids" d'annonces d'assurance-vie.
Bons coups des scénaristes pour les personnages de Floyd (Steve Hytner), Jemma (Natalie Zea) et de Lenore, rôle joué par Rebecca Creskoff, une actrice pratiquement identique , même dans l'écriture de son rôle, à Christina Hendricks de Mad Men mais en moins ronde.
On va en palper du toc avant de mettre le grappin sur l'or.
Hung, diffusée sur HBO pendant trois saisons de 2009 à l'hiver 2011, disponible partout en vid.o maintenant, c'est de l'or.
C'est rare.
* Le mot est d'ailleurs dans le dialogue de chaque épisode de la première saison.