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Cordillera Blanca Trail: 4e étape. a travers les villages de la Cordillera Blanca.
Publié le 18 juin 2012 par Sylvainbazin
J'ecris un texte court aujourd'hui car je n'ai pas ou peu de réseau... Il ne sera sans doute mis en ligne que demain.
Nous sommes à Chakas, un village de la cordillère Blanche, à 3200 M d'altitude. Encore une belle balade pour y parvenir depuis le village de Yanama d'où le peloton de ce trail amical est parti ce matin.
Un col à 4070 m d'altitude nous attendait d'entrée. Donc dès les premiers mètres, nous avons attaqué une bonne pente, d'abords entre les dernières maisons et fermes, dont certaines proposent du fromage à vendre, puis, en continuant la piste puis la coupant (de façon un peu aléatoire parfois mais sans gros dommages) par de petits sentiers. Comme je me suis un peu "reposé" hier et que nous attaquons par une belle pente, ce qui me va bien en ce moment, je suis plutôt à l'aise sur ces premiers kilomètres. J'arrive même à suivre Christophe, Damien et Marco jusqu'au col. L'ambiance est particulièrement détendue, je filme un peu, nous admirons aussi les belles vues sur les sommets offertes à nos yeux;
Mon soucis c'est que bien entendu, après la montée, nous redescendons. Et là, comme ces derniers jours, j'ai bien plus de mal. Mes jambes sont encore marquées par les efforts du St Jacques et je ne suis guère efficace. Comme la montée était trop courte pour creuser des ecarts vraiment sensibles, je suis rejoins par la petite troupe habituelle. Les frères Eclapier, Fanny, Thomas et Hugues me rejoignent et me laissent à mon triste sort...
Enfin pas si triste que ça, car le parcours, qui sillonne les petits villages à travers une bonne piste (c'est tout de même roulant, dommage que mes jambes ne répondent guère!) est bien agréable. Les maisons sont typiquement décorées de slogans électoraux (Edouardos por el trabajo... etc;) et les cultures (dont un très beau champs de fleurs comestibles d'un violet éclatant) alternent avec le bétail. Quelques cochons attachés, des chiens un peu agressifs parfois, des troupeaux, et bien sûr des habitants pour garder tout ce beau monde, notre parcours est bien animé.
Ca descend, de plus en plus fort et de plus en plus bas. Je commence vraiment à ne plus être efficace du tout quand j'atteins enfin la rivière. Ca ne devrait pas tarder à remonter...mais le village d'arrivée, que j'ai aperçu au loin depuis belle lurette déjà, est encore loin.
Au détour du chemin, Camille, l'ainé des Eclapier, me redépasse: il n'a pas pris exactement le bon chemin, qui n'était d'ailleurs pas très simple à trouver. Juste après, j'ai la surprise de voir revenir Fanny et Marco, qui se sont trompés eux aussi. Mais pour mon plaisir la piste remonte maintenant, jusqu'à l'arrivée.
Du coup, malgré une dernière montée sévère et mon état de fatigue, je me fais tout de même bien plaisir en reprenant un peu part à la course sur ces derniers kilomètres. Je distance un peu mes compagnons de route sur le petit sentier qui coupe la route et grimpe sous un soleil devenu de plomb mais qu'aujourd'hui j'arrive à supporter.
C'est tout de même assez long et je suis content d'atteindre la place d'armes de Chakas où m'attendent Christophe, Hugues, Damien, Thomas, Dominique et Jean-Claude arrivés peu avant moi. Les autres suivent... Tout ce petit monde est maintenant arrivé. Demain l'étape risque d'être longue, une quarantaine de kilomètre contre 28 aujourd'hui (j'ai mis 4h06 pour vous donner une idée...) mais bon une journée de repos se profile ensuite... Cela nous permettra de récupérer.