DU 22 mars 2012
Devenir centenaire, vivre le plus longtemps possible et en bonne santé, qui n’a pas eut pareil souhait au cours de sa vie ? Centenaire et en bonne santé car il est plus qu’évident que sans la santé rien ne va. Tant qu’on a la santé, tout va pour le mieux dans le meilleur du monde. Quand on est confronté au décès d’une bisaïeule, on reste abasourdi face à l’impensable : on la pensait inébranlable, presque immortelle, telle un pilier qui supporte un voute qu’est la famille, la grande famille. Mais voilà, la vie étant ce qu’elle est, chaque être est appelé à s’éteindre qu’il le veuille ou non ! 92 ans est un bel âge pour quitter cette terre, sans pousser à l’extrême jusqu’à être centenaire tout en ayant traversé différentes époques de la vie de son pays, avoir été une mémoire vivante, avoir été une épaule sur qui on pouvait se reposer, une confidente, une oreille, un cœur …
Paradoxalement, pour les malagasy un décès d’une personne âgée amène souvent une certaine réjouissance, celle des retrouvailles entre parents qui se sont perdu de vue depuis fort longtemps, depuis des années voire depuis des décennies. Mais là aussi est le temps des déceptions quand ceux qu’on espérait revoir font faux bond pour n’adresser que de vagues encouragements, assurant de leurs profondes tristesses et tout le bazar qui va avec.
Perdre une bisaïeule quasi -centenaire n’est pas courant, mais quand ça arrive ça secoue tout de même son homme. Loin de s’aventurer à faire son éloge funèbre, on est tout de même tenté d’en parler un peu, de tenter de disséquer ses sentiments, d’extérioriser ses émotions mais on est appeler quand même à une certaine retenue pour ne pas top s’étaler là-dessus.
Quoi qu’il en soit, la vie continue à l’instar de la remise de la copie conforme du mémorandum dressé par les experts juridiques de la SADC relatif au projet de loi d’amnistie par le président de la transition, Andry Rajoelina aux experts juridiques malgaches mardi soir selon un communiqué de la présidence de la transition. Un communiqué qui pourrait rendre chèvre plus d’un. Comme l’a d’ailleurs déclaré Victor Manantsoa ministre chargé des Relations avec les Institutions quant au contenu et du délai imparti « (…) il serait peut-être difficile de respecter cette échéance étant donné que le document a été rédigé en version anglaise et qu’il faut le traduire en version française, puis en malgache ». On se passera de commentaire sur le sens de ce qu’il a déclaré, à croire que la partie malagasy n’a pas eut son mot à dire dans l’élaboration de ce mémorandum ? On n’en sait fichtre rien, présenté comme tel ! En tout c’est mal barré pour le deadline imposé par la SADC.