Du 08 mars 2012
Bien que ce soit dans un univers à part qui dépasserait le commun des malagasy, il est tout de même intéressant d’en être informé, ne serait-ce que pour ne pas mourir idiot. Dernièrement, le Bloomberg Billionaires Index a sorti son classement des 20 premières fortunes mondiales. En tête de liste des hommes les plus riches du monde figure le magnat mexicain des télécoms Carlos Slim qui a accumulé dans sa « besace » un joli magot de 68,5 milliards de dollars, suivi de près par le co-fondateur de Microsoft Bill Gates se retrouve en deuxième position avec 62,4 milliards de dollars et vient ensuite le patron de Berkshire Hathaway Warren Buffett avec 43,8 milliards de dollars. Il est bon de noter que le Bloomberg Billionnaires Index est un classement qui prend en compte les parts détenues dans les sociétés et les actifs financiers des hommes les plus riches du monde. C’est un classement quotidien, remis à jour à la fermeture de la Bourse de New York. Un constat qui peut donner le tournis : la fortune combinée de ces vingt personnes atteint 676,8 milliards de dollars et fait indéniable, neuf d’entre eux sont Américains.
Alors, quand on connait le poids de l’argent sur les décisions qui se prennent à travers le monde, on ne peut être surpris de la position des Etats-Unis sur la stratégie intérimaire de la Banque Mondiale pour Madagascar. Il y a deux semaines de cela, le représentant de la banque mondiale avait annoncé que son institution comptait reprendre le financement de tous ses projets dans le cadre d’un programme intérimaire, dans l’Ile Rouge. Il était question d’un « pactole » de plus de 150 millions d’euros qui ont été gelés depuis début 2009, au moment de la prise de pouvoir de la HAT.
Récemment, un responsable au sein de cette institution avait déclaré que : « la Banque Mondiale est en train d’examiner attentivement la récente déclaration des Etats-Unis »(Sic). Comment peut-il en être autrement quand on sait que les Etats unis, qui continuent à considérer le gouvernement de transition actuel comme un régime illégitime, avaient déclarés leur intention de revoir leur position sur la stratégie intérimaire de la banque mondiale pour Madagascar ? D’autant qu’ils comptent bien s’opposer à tout nouveau financement de la banque mondiale dans la Grande île, et ils le feront car ils ont un droit de véto au conseil d’administration de la banque mondiale.
Les américains n’y vont pas de main morte, au vu de ce qui se trame aux USA lors des campagnes électorales où plus que jamais l’argent tient un rôle important. Pouvoir de l’argent exacerbé par une décision de la Cour suprême américaine, depuis 2010, qui permet aux milliardaires de sortir le chéquier et d’accorder des fonds illimités aux candidats de leur choix. Ils peuvent ainsi envoyer autant d’argent qu’ils le souhaitent en transitant par de nouveaux organismes baptisés « Super PAC ». Pas étonnant alors que ces milliardaires puissent exercer plus de pression et soient de plus en plus regardant à l’égard des investissements qu’ils ont entrepris.