Du 12 mars 2012
Est-ce qu’on peut traiter ça d’anodin ? Entendre le pape Benoît XVI lancer un appel à une « aide généreuse de la communauté internationale » en faveur de Madagascar, visité en février par deux cyclones ayant fait plus de 100 morts et détruit de nombreuses infrastructures dont des habitations et des plantations.les natifs de l’île n’ignorent pas que ces mauvais temps ont occasionnés pas mal de dégâts, Giovanna, durant ses passages à la mi-février a fait 35 morts et 284 blessés ainsi que 250.000 sinistrés recensés. Irina, elle, a fait au moins 72 morts et près de 78.000 sinistrés lors de son passage le 26 février. Le pape, lors de la prière dominicale de l’Angélus, Place Saint Pierre a eut une pensée particulière pour les malagasy qui ont été frappés par cette série de mauvais temps qu’il a qualifié lui-même de « (…) calamités naturelles, avec de graves dommages aux personnes, aux structures et aux cultures ».
Une pensée qui semble mettre une certaine prédisposition à la rentrée, une nouvelle fois, de l’Eglise catholique par l’entremise de la FFKM sur la scène politique. Il est vrai que cette entité s’était un peu perdue donnant par moment l’impression de vouloir s’assurer d’une légitimité vis-à-vis de la population avant de se replonger une nouvelle fois dans la vie politique de la Nation. Une approche plutôt prudente qu’elle s’est assurée de faire en mettant plutôt en avant l’une de ses branches qu’est le SEFIP, lui assurant peut-être, allez savoir, une discrétion relative afin d’éviter le … discrédit en cas d’échec ? Trois ans de mutisme pour pointer timidement son nez à travers une excroissance, il fallait le faire ! De toute façon, depuis le temps que bon nombre de groupements politiques, et il en a eut à la pelle, lui ont fait les yeux doux, difficile de ne pas répondre à l’appel du … grand large ! Reste à savoir si le grand flop d’il y a trois ans aurait servi de leçon pour aller de l’avant dans les meilleurs du monde…
Jusqu’à preuve du contraire, le gros pétard sec (par opposition au pétard mouillé) aurait fait l’effet inverse de ce qu’auraient escompté ceux qui ont perpétré l’acte. Finalement, le conseil œcuménique des quatre grandes Eglises Chrétiennes de l’île Rouge en a pris de la graine tout en le confortant dans l’idée de remettre une nouvelle fois la main à la patte, du moins c’est l’impression qu’elle donne actuellement. Reste à savoir si sa notoriété est toujours restée la même, vu qu’elle s’est longtemps cherchée elle-même doutant surement de sa légitimité vis-à-vis de la population malagasy qui n’est surement pas composée que de chrétiens, et même parmi les chrétiens les quatre Eglise sont loin de former la majorité, loin s’en faut !
Des prières…