Du 16 mars 2012
C’est comme une mauvaise blague mais c’est arrivé et il y a de quoi en rire mine de rien. Une impression de suivre une série à la télé avec des scénarios standards, impression de déjà vu en somme et pour cause, cette histoire de fonds qui s’est fait subtilisé du côté d’Arivonimamo n’est rien qu’une mauvaise blague, non ? Surtout avec les explications rocambolesques que les gens, censés convoyer l’argent, ont daigné fournir…Perdre 82 millions d’ariary, prévus pour le paiement des subventions des enseignants non-fonctionnaires dans des circonstances ubuesques, il fallait le faire ! Ainsi va la vie dans la Grande île, plein de stéréotype.
Mais à force de nager parmi les stéréotypes, il en est un qui est d’une récurrence mais alors… Jusqu’à maintenant ce sempiternel problème de criquets n’a pu être résolu quand bien même de nombreuses campagnes aient été faites pour éradiquer ce fléau qu’est l’invasion acridienne. Il faut dire que dans le sud de l’île des larves de criquets ont déjà été signalées notamment dans le Menabe et l’Atsimo-Andrefana. A croire que les conditions favorables à l’éclosion des œufs des criquets semblent être au top avec une pluviométrie importante associée à une température élevée.
Mais qu’à cela ne tienne, la vie suit son cours pour la Grande île avec les experts juridiques de la SADC qui ont pondu leur mémorandum fissa fissa pour quitter l’île en quatrième vitesse, laissant le soin aux juristes locaux surement d’apporter des explications là-dessus et réalimenter en même temps les machines à interprétation dont se sont dotés les politicards malagasy et ses muses. Chiche qu’on va encore attendre une éternité avant de voir éclore une éventuelle loi d’amnistie.
Et dans tout ce tumulte, un petit souffle d’optimisme venant d’Asie, sachant que SEM Shen Yongxiang, ambassadeur de la République Populaire de Chine à Madagascar, vient d’informer que l’empire du Milieu compte reprendre des projets humanitaires, des projets d’assistance ainsi que certains projets d’envergure suspendus. Reste à savoir quelles en seront les modalités et les échéances, et surtout …à quel prix ? Car on sait très bien que rien n’est gratuit ici bas ! On a été à bonne école avec le FMI et la Banque Mondiale. En tout cas, des associations liées à la Chine ont eut la main légère et se sont déjà mis au boulot en aidant une partie des sinistrés de la capitale. Il faut croire que le fait que la Chine ait pu devenir le premier pays exportateur à Madagascar, occupant les 39% des importations malgaches en 2011, soit un fameux booster pour l’Empire du Milieu afin occuper un peu plus d’espace dans le paysage économique malagasy.