Au risque de me retrouver avec un lancer de pierres, je n’ai pas totalement accroché sur la version de David Fincher. 5eme adaptation de roman à l’écran, après Fight Club, Zodiac, Benjamin Button et Social Network, voilà un essai pour le premier volet de la saga Millenium. Alors oui, l’oeuvre Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes est d’une excellente facture. Si vous n’avez pas lu le livre, si vous n’avez pas vu les adaptations suédoises ni la série, sinon vous risquez comme moi, de vous sentir un peu perplexe. Dans le sens, que visuellement, c’est dur, magnifique mais que le charme n’est pas là. L’oppression se forme moins importante. J’ai eu l’impression de ne pas m’attacher aux personnages, un aspect un peu trop froid dans le rendu m’a détachée des héros.
Interdit aux moins de 12 ans
Synopsis: Mikael Blomkvist, brillant journaliste d’investigation, est engagé par un des plus puissants industriels de Suède, Henrik Vanger, pour enquêter sur la disparition de sa nièce, Harriet, survenue des années auparavant. Vanger est convaincu qu’elle a été assassinée par un membre de sa propre famille.
Lisbeth Salander, jeune femme rebelle mais enquêtrice exceptionnelle, est chargée de se renseigner sur Blomkvist, ce qui va finalement la conduire à travailler avec lui.
Entre la jeune femme perturbée qui se méfie de tout le monde et le journaliste tenace, un lien de confiance fragile va se nouer tandis qu’ils suivent la piste de plusieurs meurtres. Ils se retrouvent bientôt plongés au cœur des secrets et des haines familiales, des scandales financiers et des crimes les plus barbares…
Lisbeth et Blomkvist sont un duo qui n’a pas su m’émoustiller comme dans le roman ou le film de Niels Arden Oplev. Leur équipe manque de rythme. Par moments, j’ai ressenti comme un soucis avec la narration, elle s’enchaîne sans conviction. Oui, vous me direz ayant lu et vu d’autres versions, plus de mystères sur la finalité. Je ne parlerai pas des 30 minutes du twist qui m’ont semblé quasiment interminables. Les plans répétitifs n’ont pas titillé ma curiosité outre mesure. La magie n’a pas totalement opérée. Peut-être parce que je connaissais la trame, peut-être parce que j’attendais plus, peut-être parce que c’est une accumulation de petites choses qui m’ont laissé à côté sans me transporter. Le regard de Fincher est moins violent, moins malsain. Par exemple, la scène du viol retourne l’estomac, cependant la vengeance prend le dessus sur la violence de l’acte. Mon imaginaire est resté encré dans les mots de Stieg Larsson.
Pourquoi, je suis quand même pas impitoyable sur Millenium: les hommes qui n’aimaient pas les femmes. J’ai aimé la Suède particulière dépeinte, le côté glauque du récit, les acteurs Rooney Mara (une Lisbeth différente de Noomi Rapace qui titille) et Daniel Craig, les instants de suspens dans la trame et la réalisation de David Fincher. Certains plans sont d’une beauté à tomber comme le plan sur le tatouage de Lisbeth. Par contre, la musique de fond marque, elle envoûte, enveloppe et accentue l’atmosphère sombre du récit. Et le générique, quel générique, il est divin. Une petite perle.
Note: 7/10
DVD et Blu-Ray disponibles depuis le 3 juin 2012. Très belle facture image et son. Distribué par Sony Pictures.