genre: comédie
année: 1953
durée: 1h05
l'histoire: Un scientifique raconte l'histoire d'un être hésitant entre les deux sexes, né sous la forme d'un garçon mais qui se déguise en femme. Pourquoi se comporte-t-il comme un homme et pourquoi a-t-il les goûts vestimentaires d'une femme ?
la critique d'Alice In Oliver:
Ceux qui ont le malheur de suivre régulièrement ce blog connaissent forcément le nom d'Ed Wood, considéré comme le réalisateur le plus nul de tous les temps, et auteur du plus mauvais film de toute l'histoire du cinéma, Plan Nine From Outer Space.
Pour ceux qui ont vu le superbe biopic éponyme de Tim Burton consacré à ce cinéaste hors du commun, le film montre brièvement le tournage de Glen or Glenda, réalisé par le même Ed Wood en 1953.
Difficile de ranger ce long-métrage dans une catégorie particulière. Toujours est-il que Glen or Glenda constitue le premier film réunissant le duo Ed Wood/Bela Lugosi. Au niveau du casting, on retrouve quelques acteurs proches de l'entourage du réalisateur, notamment Lyle Talbot et Dolores Fuller.
Pour l'anecdote, Ed Wood aimait se déguiser en femme lors du tournage de ses films. C'est d'ailleurs le sujet de Glen or Glenda.
Le film nous est conté par un médecin (Bela Lugosi) qui nous présente le cas atypique d'un homme, donc, Glen (Ed Wood).
Ce dernier est un homme mais se travestit en femme car il est attiré par les vêtements et les dessous féminins.
D'une certaine façon, Glen or Glenda constitue presque une oeuvre psychanalytique puisque Ed Wood aborde son propre cas personnel.
Réalisateur incompris par ses pairs et rejeté par la société pour sa tendance à se travestir en femme, Ed Wood a pour objectif d'aborder plusieurs sujets tabous de la société: le travestisme, l'homosexualité sous-jacente et aussi la transexualité.
Hélas, les bonnes intentions s'arrêtent bien là ! Encore une fois, Ed Wood reste fidèle à lui-même et à son cinéma.
Le film s'égare parfois dans certains délires farfelus.
S'il est bien question ici d'identité sexuelle, le héros est également accaparé par les remords. Bientôt, c'est le Diable en personne qui fait son apparition.
Dans ce désastre fimique, on se demande ce que vient faire Bela Lugosi, narrateur de l'histoire, mais qui semble avoir une influence hypnotique sur le film, sur le destin et le sort du personnage principal.
Bela Lugosi apparaît alors comme une sorte de gourou et/ou de dieu, tirant les ficelles d'un scénario qui part souvent dans tous les sens.
Parfois, sans que l'on comprenne pourquoi, le film est entrecoupé d'images de documentaire sans aucun rapport avec le long-métrage.
Pourtant, malgré tous ses défauts, Glen or Glenda reste un film profondément attachant et typique de son réalisateur.
En vérité, Glen or Glenda est sans aucun doute le premier long-métrage à aborder la question de la transexualité.
Malheureusement, le film est à l'image de son cinéaste, incapable de transposer son univers et ses idées farfelues sur pellicule.
Toutefois, les nanardeurs, fans de curiosités et d'OFNIS cinématographiques, devraient apprécier ce cru pour le moins atypique.
Note: difficile de noter un film pareil !
Note nanardeuse: 16/20