Elles sont des jeunes filles qui portent assistance ou incitent le héros à l’action, d’autres inspirent des sentiments amoureux, les mères suscitent affection et respect. Elles sont le féminin agressé, la beauté incarnée ( Blanchefleur ) ou la laideur repoussante ( la demoiselle à la mule fauve ). Ce sont des femmes qui côtoient le sacré ( Graal) ou une société de dames qui occupe le château des Reines …
La courtoisie met le chevalier au service des dames, elles incarnent la faiblesse, la beauté, l’amour … La chevalerie contribue au malheur des dames, et le chevalier est incité à se détourner du combat inutile et à évoluer … Perceval, lui-même, devient peu à peu courtois. La compassion peut conduire à l’amour : les pleurs de Blanchefleur émeuvent Perceval qui eut pour la première fois un mouvement de courtoisie. Devant les taches rouges de sang, Perceval pense à distance à son amie : c’est le propre de la fin’amor : soumission à l’image de sa dame.
La mère de Perceval lui enseigne ses origines, ( et les bonnes manières ).
La cousine de Perceval connaît l’existence du Roi Pêcheur, elle sait quelles questions il fallait poser et quelles auraient été les conséquences. Elle connaît aussi le « péché » de son cousin. C’est aussi en sa présence que Perceval découvre son nom… !
La demoiselle à la mule fauve, sortie d’on ne sait où, vient à la cour pour donner des informations :
Les Reines se révèleront aussi détentrices de connaissances qui échappent aux mortels.
Dans l’univers de Chrétien, les femmes assurent toute la part irrationnelle de la connaissance.
Sources: Grands modèles littéraires de Catherine Durvye ( ellipses )