Evere en fête, édition onze: braderie, animations diverses, exhibition de la brigade canine ou de la police montée, ateliers bricolage, grimages, stands de dégustation de mets de provenance variée, manèges, carrousels, bière à gogo....le tralala habituel et sur le Square Hoedemaekers, à côté de la maison communale: un podium!
Pour l'horaire de passage des groupes programmés tu ne peux compter sur l'affichage local, la gazette communale ne t'est d'aucun secours, le timing y est fantaisiste, tu devras te fier aux annonces folkloriques d'une brave dame du cru, à l'accent Toone ayant froechelé avec Lange Jojo, promue Marion, sans Bébé Antoine ni Stéphane Steeman.
15h , sur le podium des joyeux s'échauffent pour un soundcheck laborieux, la mégère tient à nous expliquer en quoi consiste une balance et nous demande een beetje geduld car le peï à la table bafouille allègrement.
15h15', elle rapplique et présente le premier groupe, des Everois tropicaux et socialement engagés: Tissonegro!
Sur scène, un trio de MC's , pas des Norvégiens, remarque Didier Reynders, le néo-Ucclois, qui n'en rate pas une, et à la table de mix un deejay/bidouilleur.
Pitchou Twité, Mavungu René et Ngoma Félix sont fin prêts, leur fanclub, des lycéennes de 13 à 15 ans, s'est agglutiné face à la scène, mais il y a comme un noeud, rien ne sort de la machine, ça craint, faut meubler ce silence ridicule pendant 5 bonnes minutes.
Eureka, Archimède a appuyé sur le bouton power on, c'est parti pour un zouk toasté, gentil tout plein ( 'Wine Wine'), on est très loin du rap hardcore viril et provocateur de NTM: mamzelle...continue comme ça tu me laisses pas de marbre... chorégraphie téléphonée en prime.
Un soca, Evere?
Le futur hit ' Mon coeur te réclame', my lady , te quiero...
Intellectuel, tu dis!
Tissonegro répond...I wanna touch your body!
Ils enfilent quelques perles de poésie urbaine: ...on va sillonner le ciel, faire l'amour sur les nuages... avant d'entamer 'The roof is on fire', pas de chance les pompiers font la sieste.
Encore un petit zouk opérationnel, un signe de l'organisation, c'est fini, les petits et séance photo avec les gamines.
Tissonegro: ça va marcher, RTL et Radio Contact sont sur le coup!
Une petite Maes dans un troquet du coin, tu manques l'accouchement des Nouveaux-Nés!
Le placenta a été éliminé, le cordon ombilical sectionné et un beau bébé s'ébat sur scène.
La bio mentionne: Constant singer, Edouard Guitare acoustique,Olivier basse guitare, Giuseppe Guitare solo, Prince Drummer.
Parrain et marraine leur ont offert de belles plumes et autres coiffes décoratives.
De l'Afro beat qu'elle disait Mamie Evere: bof... du flabby beat inconsistant et nigaud.
'Tout petit' ..quand j'étais tout petit, maman embrassait papa...Qui avait parlé de Bébé Antoine?
Constant promet un rap pour changer de style: ' L'année passée'.
C'est pas du rap, c'est de la pape.
Un petit reggae/bamba pour pingouins, un autre machin édulcoré, puis vient l'heure du biberon!
A la télé, Dorothée marmonne... Fais dodo, Colas mon petit frère...
Vite, une Maes!
Changement radical de cap avec le coverband Take Over: du bon gros rock qui déménage, celui qui est prescrit par la faculté en cas de déprime.
Sont cinq, quatre mousquetaires et une lady: Nath (Singer)/Didier (Guitar)/Vincent (Guitar)/Frank (Bass)/Dani (Drums) et dès les premières mesures de' Ca c'est vraiment toi' ( Téléphone), Evere a compris que le truc tourne rond, la nana est dotée d'un timbre à la Pat Benatar, elle bouge bien, tu lui payerais volontiers une limonade après le show et les bidasses connaissent la musique, une assise rythmique sans faille et deux artilleurs qui cartonnent.
La playlist est en béton, on s'emmerde pas une minute, la piste de danse accueille quelques voltigeurs!
'Bad case of lovin' you' Moon Martin, mais donnez nous la version de feu Robert Palmer.
' Summer of 69' le tube de Bryan Adams et Alanis ' You Oughta Know' , c'est pas
de la fiente de crédule boutonneux.Que dis-tu, Lenny?
' Are you gonna go my way?', ça dépend où tu vas, fieu!
Une parenthèse, une des guitares is detuned, pas de panique, Dani amorce ' We will rock you', Nath embraye.
OK, I'm ready: une formidable et sensuelle version midtempo bluesy de 'Tainted Love'.
' I'm only happy when it rains' ( Garbage), t'as été servie, pas un jour sans drache en juin!
Lady Gaga 'Poker Face' en mode power pop, puis un signe du chef de gare, plus qu'une!
Un medley rock bouillant: 'Smells like teen spirit'- 'Seven Nation Army'- 'Beat it' - 'Enter Sandman'!
Gros succès, 100 x mérité!
Pour la dixième fois, tu croises la piste des chiens de paille, tu sais que tu auras droit à une saine dose d'Americana
sans enjolivures redondantes.Le band a sorti un quatrième album fin 2011: "Bubblegum Heartache", produit par Luc Crabbe, leur set débutera, toutefois, par un de leurs purs-sangs imparables: ' The retarded son of Jesus'.
Pas de doute, Hans Van Campenhout - Vocals, Piano, Harmonica/ Gert Taveirne - Guitars,Harmonica
/Bram Van der Stocken - Bass/ Bert Van der Elst - Drums, Percussion, tiennent une forme London 2012, on peut s'attendre au minimum à une médaille de bronze.
'Walking Talking Johnny Cash Blues' un petit rock saignant, signé The Godfathers.
Wah Wah Gert dégaine plus vite que Jesse James, derrière ça pompe rond et Hans s'époumone comme un cowboy à
qui on a fauché son paquet de Marlboro.Au piano, maar pas op Gert begint: ' Jesus in the mall', sautillant comme du Alan Price.
A narrative murder ballad, ' Pale Moonlight', Evere, capitale des Appalaches.
Sombre comme du Nick Cave, un harmonica lunaire et une vicieuse envolée de guitare.
He Hans, qu'est ce qu'elles ont tes mains?
..I've got blood on my hands...
Bordel!
' Ordinary Madness', nouveau rock dément, suivi d'une plage dégageant un agréable fumet Tom Petty ' Run and Go'.
Evere, it's time for a blues track: ' Johnny Barker' , il aboie dans un mégaphone, le Johnny!
Un clin d'oeil aux Fab Four, ' Girl', un ou deux couples on the dancefloor.
Un de leurs classiques, le downtempo ' Broken Promise'.
Pour la 20ème fois, tu te poses la même question, pourquoi on n'entend jamais les Strawdogs sur les radios nationales, ce band a tout compris, signe des titres athlétiques aux lyrics pas niais et pourtant il reste ignoré de nos programmateurs qui encensent moulte crabes et suiveurs insignifiants!
Nog twee, montre le chef scout!
Bob Dylan: ' Stuck inside of mobile with the Memphis blues again' , 1966 'Blonde on Blonde' et pour finir la bombe boogie ' Shotgun Blues'.
Un finish tonitruant!
Des obligations du côté de St-Gilles t'amènent à quitter Evere et à manquer le set de Sarah Carlier et de Marka!