Lettre.

Publié le 17 juin 2012 par Romaneg
(Alors je sais, je crée des nouvelles catégories tout le temps. Mais bon, c'est un peu ça la vie : on crée des catégories, des nouvelles passions, des tournages de pages blabla... bon et puis en fait on continue pas.)

Cher Monsieur Renaud Séchan,
Combien sommes-nous à vous écrire comme ça ? Peut-être que nous sommes peu. Je veux dire, sur du papier. Mais en tout cas, nous sommes beaucoup, beaucoup à vous écrire dans nos têtes. Je le fait depuis mes 5 ans, et je le fait encore, la preuve. Vous savez ce que c'est : on aime une personne, et les sentiments sont tellement divers que quand on y pense, ça sonne comme une évidence : bien sûr qu'on vous aime, comment ne pourrait-on pas vous aimer ? Alors on se dit, cette admiration, cet amour est tellement fort, pourquoi ne pas l'écrire ? Et là, c'est le drame : plus rien ne sort, c'est le vide, la panique et l'angoisse de la feuille blanche. Si je pouvais apprendre par coeur mes sentiments et faire comme au bac : sujet, RENAUD ET VOUS. Et hop, je me pencherai pendant quatre heures et ma plume gratterai avec folie, sans s'arrêter. 
J'ai déjà écris un paragraphe. J'espère que vous lisez. Bon bien sûr, celle-ci c'est comme les autres, je vous l'enverrai pas. Où d'ailleurs ? A la Closerie ? J'espère que vous n'y allez plus, si je l'apprend par Closer je viens vous voir et je vous engueule. A ce qu'il parait vous allez mieux. J'espère parce que vous manquez à la moitié de la France. 
Qu'est-ce que je pourrai vous écrire, finalement ? Que vous êtes la voix de mon enfance ? Que quand je vous écoute c'est mon Papa, c'est mon premier concert, c'est le droit de dire des gros mots ("parce que c'est dans une chanson") ? Est-ce que ça vous intéresse finalement ? Qu'est-ce que vous pourriez répondre ? Y a une chanson de Souchon qui parle de ça... 
Je vous demande finalement pas de répondre. Je vous demande de vivre. D'être heureux. Et de jamais arrêter d'écrire, s'il vous plaît. Votre voix elle est belle même cassée, même brisée, même fumée. 
N'oubliez pas qu'on vous aime,
Romane  G.