Au domaine Vernay, petite discussion avec Nicolas de Rouyn sur les blogs/forum/sites "vins".
Je lui dis mon étonnement de lire si peu de réactions écrites sur le nouveau site de B+D (ICI), alors qu'il nous annoncera en fin d'année le nombre réel de réelles connections qui semblent maousse costaud.
Pourquoi le rapport lecture/écriture (intervention) est-il si bas ?
Ici, chacun peut le constater car c'est écrit en haut de chaque billet, le nombre de lectures navigue entre quelques centaines et, en fonction des titres, quelques rares milliers. C'est que dalle par rapport à d'autres qui avouent (se vantent ?) d'avoir des milliers de visiteurs chaque jour. Si c'est sans doute vrai pour le forum LPV et pour quelques blogs de spécialistes, la multitude des sites parlant du vin montre néanmoins un solide intérêt pour la chose.
Donc oui, chaque jour, des milliers d'amateurs papillonnent ici ou là, soit à la recherche d'informations précises, soit simplement pour rester en contact avec le monde du vin, et savoir ± ce qui s'y passe.
Alors pourquoi si peu d'interventions ? Car, si on élimine ceux qui reviennent régulièrement - et ce blog en est un exemple frappant - la proportion des lecteurs qui expriment leurs opinions est quasi insignifiante.
Ecartons ceux qui simplement, n'ont pas le temps ou l'envie d'écrire. C'est la vaste majorité, sans nul doute.
Parlons de ceux qui voudraient, mais n'osent pas. Peur de se faire chahuter ? Peur de se faire contredire ? Crainte de mal s'exprimer ? Problème de langue ? Lassitude des redites ?
J'écris ce billet parce que je me trouve dans le même cas !
Explications : vivant actuellement de magnifiques moments d'operas wagnériens, j'ai cherché sur le web des forum où ce sujet est traité. Mama mia ! Il m'a suffit de lire ICI quelques lignes d'un fondu de fondu pour qu'in petto, je ne me mêle surtout pas d'intervenir, tant les connaissances, les analyses, les nuances, les références données sont d'un niveau que je n'approcherai jamais. Devant de telles interventions, on se dit qu'écrire quelques lignes bien banales à côté de ces maîtres en la matière, c'est aller à l'allumage total.
Serait-ce donc là une des causes majeures du peu d'interventions des lecteurs ?
C'est vrai que l'angoisse hegelienne nous submerge dès qu'apparaît le nom de surdouellé, que notre coeur à gauche nous morigène dès qu'ABM veut nous remettre dans le droit chemin, ou quand le Grand Jacques nous assène, en bon helvète qu'il est, des vérités simples écrites avec des mots nécessitant un feuilletage incessant du Robert ?
Et je ne parle même pas des milliers de bouteilles dégustées et référencées par le stakhanoviste de service : j'ai nommé ce speedy gonzales du clavier : Laurentg !
Bon, on peut aussi évoquer le fait que quelques courageux anonymes prennent un malin plaisir à attaquer sournoisement, parfois avec une méchanceté voulue probablement basée sur des jalousies, des haines rentrées, bref, nos habituels haineux, vindicatifs, malfaisants. Alors, aller se frotter à de tels individus, ça lasse.
Conclusion ? Amis lecteurs, n'hésitez pas à intervenir. Boire seul n'est pas un réel plaisir, convenons en. Soliloquer non plus. Un blog ne peut vivre bien que s'il suscite des réactions. Certes, à nous d'éviter de dire des bêtises, des redites ou de parler mal de choses mal comprises ou sans apport réel. On a un nouveau ici qui s'appelle Rodolphe, lequel, manifestement est bordelais et connaît du monde. C'est bien : ça freine un tantinet ma plume quand je parle de cette vaste région :-)
Plein de mildiou partout et on doit traiter un max à ce que j'entends. Il n'est que temps que le beau temps revienne et souhaitons in fine à nos amis vignerons que cette année soit une belle année !