Le bonheur animal

Publié le 17 juin 2012 par Lheretique

On nous annonce souvent dans les zoos des durées de vie à n'en plus finir pour des animaux, qui, dans la nature, auraient péri bien plus tôt.

Je me dis souvent que cela n'a rien de drôle de passer son existence dans une fosse, derrière une grille ou dans un aquarium.

En même temps, les animaux qui naissent dans les zoos n'ont jamais connu d'autres environnements. Ils sont certes aliénés parce qu'à l'évidence autres qu'à l'état naturel, mais sont-ils malheureux pour autant ?

Ils sont soignés, nourris, surveillés, ne connaissent pas le stress de devoir échapper à des prédateurs et plus généralement tous les dangers inhérents aux divers milieux naturels. 

Il y a quelques années, j'étais demeuré soufflé par le cas particulier d'une colombe (ou une tourterelle, j'ai un doute sur l'espèce) ayant atteint l'âge phénoménal de 60 ans en capitivité, ou, tout du moins, aux côtés d'un couple d'humains qui l'avait recueillie, 50 année plus tôt, alors qu'elle était petite et blessée. En parcourant des forums, j'ai vu que cet animal peut parfois atteindre jusqu'à 40 ans, mais l'âge maximal attendu est plutôt de l'ordre de 10 années en règle générale...

Je n'ai pas pour objectif d'écrire un plaidoyer pour les zoos, mais je m'interroge simplement sur ce qu'est le bonheur pour un animal et cette question rejoint nos propres interrogations : dans de nombreux courants écologistes on fait sien le parti pris de Jean-Jacques Rousseau qui est de considérer que l'homme est naturellement bon et heureux tant qu'il mène une vie sauvage. Ce parti pris n'est d'ailleurs pas propre à Rousseau : au XVIIIème siècle on faisait du bon sauvage l'envers moral de la décadence de la civilisation et nombreux sont les écrivains à en avoir fait le paradigme de la vertu. Voltaire et son Ingénu, Chateaubriand et son Atala et bien d'autres encore.

Il me semble que la question qui vaut pour l'homme vaut aussi pour l'animal. Mirabelle qui s'intérese souvent au sort des animaux me semble très qualifiée pour donner son avis sur une telle question. je crois que je vais en faire une chaîne.

L'Didier qui aspire à élever une meute de chiens  et nourrit les chardonnerets pourrait aussi donner son avis sur ce qu'il estime être le bonheur animal et pas seulement celui d'Elstir ou de Golo (un chaton) , hein ?

Je ne sais pas trop à qui d'autre je pourrais proposer la chaîne, la plupart des blogues que je fréquente ne s'intéressent qu'aux animaux politiques. Peut-être Rosa qui passe à nouveau de temps en temps ici et soignait les hérissons il y a cinq hivers ?