Mais pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt ? Dans un édito proprement hallucinant, Christophe Barbier affiche une fois de plus sans vergogne ses idées d'extrême-droite (au sens classique, c'est-à-dire anti-parlementaires et pro-dictatoriales) en prônant ni plus ni moins qu'une colonisation de la Grèce par le condominium franco-allemand si sa sortie de l'euro se profile après les élections de ce dimanche 17 juin. Merci à Pascale Fautrier d’avoir signalé cette vidéo sur son blog Mediapart.
Evidemment, il s’agit là d’une extrême-droite "parfumée" comme dirait Mélenchon, qui a tous les honneurs médiatiques et devant laquelle il faut s’agenouiller, contrairement aux vilains extrémistes qui prônent la souveraineté des peuples, quelle horreur… A ce sujet, notons que Barbier termine en beauté avec un sophisme plein de cynisme : les Grecs ont inventé la démocratie, à nous de leur rendre la pareille avec une "gouvernance moderne", c’est-à-dire étrangère et technocratique… Sans oublier l’aspiration à l’avènement de l’homme nouveau, l’Homo Europeus, qui naîtra du jour au lendemain dans la nouvelle "nation européenne" ! Quand Barbier décide d’envoyer la sauce, ça ne rigole pas.
Cet éditocrate de premier plan avait déjà affiché la couleur récemment dans On n’est pas couché en affirmant qu’il préférait la République à la démocratie. Que met-il derrière la République, terme qui peut sans doute recevoir la palme du record de définitions différentes parmi les concepts de sciences politiques ? Evidemment, des valeurs qu’il fixe lui-même du haut de sa tour d’ivoire. Le peuple peut bien voter, mais tant que l’oligarchie tolèrera ses choix : pas question de lâcher la laisse…
ShareEffrayant en effet, quand le fascisme n'avance même plus masqué. Qu'un journaliste parmi les "stars" de la profession qui trônent sur tous les plateaux télé ose parler de mise sous tutelle d'un peuple est terrifiant. A vomir. A hurler.