Cordillera Blanca Trail: petit point après 3 étapes

Je vous écrit de Yanama, dans la cordillère blanche, le lieu d'arrivée de notre troisième étape sur ce Cordillera Blanca Trail. Pas de long récit aujourd'hui, car très peu de réseau. Ces trois premières étapes étaient riches en contrastes, entre haute-montagne et villages typiques. Nous avons démarré de Cashapumpa, dans la vallée, pour une première étape presque toute en montée, puis un premier bivouac déjà bien dans la montagne, à 3900m d'altitude. Le lendemain les choses très sérieuses commençaient avec la longue ascencion du Punta Union, à 4750 m d'altitude, et une descente technique pour un bivouac à la même altitude que la veille. Puis aujourd'hui une étape qui nous faisait rejoindre la vallée, les villages et la vie, 17 kms assez faciles. Tout le peloton se porte bien malgré quelques soucis d'adaptation pour certains. La compétition est tout de même présente, pour les premiers, mais très amicale. De mon côté, je me suis testé les deux premiers jours, sans doute aussi l'envie de recourir, de me changer les idées après mon retour difficile du Saint-Jacques. Les sensations n'étaient pas si mauvaises, la première étape j'ai plutôt bien grimpé, et le col, malgré une acclimatation expresse, s'est bien monté aussi. Mais ensuite, lors de la descente technique, j'ai vraiment senti la fatigue revenir au galop, et moi passé à nouveau sur un mode plus tranquille. Enfin c'était un bon test qui me permet de voir où j'en suis, et de me dire qu'il faut sans doute ne pas trop forcer pour la suite. D'ailleurs aujourd'hui j'ai presque repris mon rythme de "pélerin rapide" et je pense aller ainsi jusqu'aù bout, puisque les quatre étapes qui restent seront sans doute assez longues et difficiles (enfin, surtout le deux prochaines, les deux dernières je connais déjà et ça va...). J'ai aussi davantage profiter aujourd'hui des belles vues sur les sommets ennneigés, des traversées de villages, où nous rencontrons des habitants, bêtes et gens, croisons des troupeaux de moutons, des porcelets, des vaches. C'est aussi très cultivé, entre mais et blés. La montagne de la veille, je l'avais certes moins regardé mais les sensations et la difficulté de la montée au col m'ont tout de même comblé. Et puis l'ambiance vraiment sympathique du groupe est bien agréable. Ce soir, nous sommes confortablement logé dans une auberge, de quoi bien récupéré. Parlons tout de même des classements, rapidement, pour conclure: Christophe Le Saux est bien entendu en tête, devant Dominique Eclapier, qui descend comme une fusée sur les pentes techniques, tout comme ses deux frères présents ici, et Ever Romero, le local, qui a gagné l'étape aujourd'hui. Il dit ne pas s'être entraîné depuis l'an passé, mais il a bien progressé et semble très motivé. Chez les filles, c'est Fanny Nédelec qui est assez largement en tête, devant Pascale Thischart qui fait route commune avec Touffik Fatmi depuis le début de la course. J'écrirai un récit plus détaillé sans doute à l'arrivée et vous enverrai quelques infos basiques selon les possibilités d'ici là.