Le chéri de mon bébé, c’est bibi

Publié le 16 mars 2008 par Sheily
A peine ai-je franchi le seuil du restaurant Chéri Bibi, je repère le pot de verre qui trône sur le comptoir. Il contient une paire de ciseaux et plusieurs mètres de ruban en coton blanc, brodé d’inscriptions rouges. Cela ressemble aux étiquettes nominatives que nos maman cousaient sur les vêtements quand nous étions petits. Mais là, le texte reproduit à l’infini n’est pas le petit nom du bistrotier mais la phrase : « Le chéri de mon bébé, c’est bibi ». Bien évidemment, nous passons une vingtaine de minutes à décider de la longueur de ruban nécessaire à la confection de bracelets-souvenirs, et pour estimer s’il vaut mieux faire une ou deux fois le tour du poignet (une fois, c’est plus joli). 

Au Chéri Bibi, chacun se sent comme à la maison. Tout le monde se connaît, ou au connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui est là (ou pas). Généralement, tu réserves pour huit et tu débarques à dix, car le patron conçoit volontiers que l’improvisation pimente les soirées. De toutes façons, cela n’a guère d’importance, puisque les grandes tablées sont installées autour d’une table basse : quatre sur un canapé, les autres sur des chaises et des fauteuils dépareillés. Un espace qui évoque un studio d’étudiant dont les meubles auraient été récupérés chez les uns et les autres.

Côté assiettes (finalement, nous sommes venus nous sustenter et non faire atelier bracelet), la carte peut se vanter d’une cuisine traditionnelle, suffisamment variée pour plaire aux gourmands comme aux adeptes de basses calories, aux carnivores comme aux végétariens. Et surtout, les plats sont toujours succulents.

Détail assez exceptionnel, il arrive régulièrement qu’un client habitué des lieux se transforme en chef d’un soir et passe aux fourneaux pour concocter l’une de ses spécialités!

Finalement, le bistrot de bibi, c’est bien le Chéri !