Après la tempête, le calme

Les Bleus, pas toujours sereins, notamment en début de seconde période avant l’ouverture du score de Menez, ont pris une option très sérieuse pour se coltiner l’Espagne, la Croatie ou l’Italie. Ca va être dur, mais ça fait du bien.

Alors, oui, 6 ans après une victoire, déjà poussive, contre le Togo on prend tout ce qui ressemble à 3 points et les sourires bleus étaient justifiés au sortir d’un match débuté par une forte suspicion de report suite à un orage de folie.

De la folie, la France en a manqué pour débuter son match malgré les risques offensifs commandés par le sélectionneur. Démarrer avec Nasri et Cabaye autour d’un Diarra reconduit après son seul bon match en sélection depuis…presque toujours, c’était franchement couillu. Blanc aurait pu prendre peur en rentrant aux vestiaires sans avoir marqué malgré quelques opportunités notamment une énorme du côté de Menez toujours aussi vite dans ses courses. Le parisien est peut-être le joueur qui court le plus vite avec le ballon après nos amis Léo et Cristiano. Evidemment, ses courses n’ont pas le même effet mais il reste très tranchant et cette vitesse qui avait fait défaut contre les anglais, lui, il l’a.

Autre grande satisfaction côté français, un Ribéry qui confirme et se pose pour la seconde fois consécutive comme le meilleur joueur de son équipe. Ses dribbles passent, il a du jus, demande le cuir, dézone pour construire et porter le danger autour de Benzema pour palier ce qui ressemble au gros défaut français côté offensif : faire vivre autour de la pointe. Benzema est souvent seul et ses appels sont facilement lus puisqu’il n’y a que l’ancien lyonnais à surveiller. Laurent Blanc a encore un match, presque gratuit, contre des suèdois en vacances, pour faire progresser cette animation.

Tout n’était pas parfait, loin de là

La France a vite inscrit le second but par Cabaye qui propose le mouvement qui manque aux bleus : la projection du centre du jeu à l’attaque. Nasri ne le fait jamais, Cabaye avait besoin de prendre confiance pour le faire, Diarra en est incapable. C’est pourtant essentiel. On l’a dit, les bleus ont du mal à occuper l’espace central autour de Benzema. Oui, les ailiers peuvent aider mais l’un des milieux de terrain doit aussi faire l’effort. Le fameux box to box cher à Vieira. Pas besoin d’être aussi fort que le grand Pat’ mais quelques courses aideront. Merci de te bouger Nasri qui était quand même mieux que contre l’Angleterre où on peut se demander quels ânes votent pour décerner le titre de meilleur homme du match.

La France a donc 3 jours pour se reposer et un match contre la Suède pour presque choisir son adversaire puisque nous connaitrons le nom du premier et du deuxième de groupe C avant de débuter mardi soir. Un net avantage et un impératif : éviter la Roja.

Lech Makaay