Maîtriser son destin, avoir les cartes en main, ces mots résonnent dans la tête des Français. Ben Arfa, philosophe de comptoir, lit du Nietzche. Malouda fait des tresses à Mexes. Nasri envoie un sms à Duluc. Rami met du mascara. Lloris envoie une carte postale à Gourcuff et lui avoue son attirance. La France se prépare pour un match décisif face à l’Ukraine sans Thierry Roland qui aurait glorifié les femmes de l’est et leur talent pour la démocratie ! Ioulia Timochenko peut en témoigner.
Mais les hommes de Oleg Blokine ne sont pas là pour faire de la figuration. Après avoir surpris toute l’europe et leur victoire face à la Suède, les hommes de l’Est sont près. Avec un milieu de grognards plus que solide, un Yarmolenko dangereux sur son côté et le vieux Shevchenko aux avant-postes, il ne va pas falloir faire les malins et réussir à hausser son niveau de jeu. Un point positif pour les bleus, c’est bien la présence de Lloris dans les buts, Tymoshuck ayant pu se rappeler aux bons souvenirs de juin 2011 et les mains hasardeuses du portier marseillais.
Laurent Blanc a tranché et apporte du changement. Au revoir Malouda, bonjour Menez. Nasri vient en numéro 8 dans ce 4-3-3 alors que le parisien prend le couloir droit. Evra sort enfin de la feuille de match et du vestiaire si possible. Clichy, très bon cette saison (surtout en deuxième partie), lui pique sa place tandis que Jérémy Mathieu regardera le match depuis l’Espagne. Racisme anti-roux ! Devant une Donbass Arena pleine à craquer, le match se doit d’être explosif
Putain de femme fontaine !
Le match commence sous une pluie battante. L’orage gronde, le public acclame ses guerriers. 4ème minute de jeu, sous un déluge, l’arbitre décide finalement de stopper le match et de renvoyer les 22 acteurs dans les vestiaires. Les ukrainiennes organisent un concours de t-shirts mouillés tandis que les supporters français se prennent pour Alain Bernard. Au moins eux, ils se qualifieront peut-être pour les JO. La tempête est incroyable, les cheveux de Balbir sont électriques, vilain. Pendant que Tymoschuk tente de chopper Ribéry, Mr KUIPERS Björn teste le terrain et le match reprend à 19h.
Balle à terre, Benzema allume la première mèche (6ème). Le match sera donc dantesque. Le ballon est fuyant, les bleus tentent de poser leur jeu. Ils explosent sur les côté avec l’omniprésence de Ribéry et Menez. L’Ukraine est bien regroupé pour mieux contre-attaquer mais surtout balancer pour Shevchenko fourré derrière la défense française mais surtout plus rapide que les défenseurs bleus malgré ses 36 ans. Inquiétant. Debuchy (10ème) ou encore Benzema (16ème) ne convertissent pas leurs occasions tandis que Menez se voit refuser un but pour hors-jeu (17e). Les cieux ont-ils choisi leur favori ? La chance ne veut pas sourire aux bleus. Ribéry -toujours à l’aise quand ça glisse bien- bouffe complètement Mikhalik et Gusev sur la gauche, et offre deux caviars à Menez. Le premier file dans les nuages, après un râteau devant Benzema et une frappe enroulée qu’il aime tant (26ème). Mais surtout, le deuxième sera un duel perdu devant un Pyatov surhumain qui détourne sa frappe du pied droit (28ème). Twitter veut tuer Menez. Larqué le castrer, Balbir cherche une cabine UV. Jérémy est seul contre tous. Pendant que Rami et Mexes s’amusent à « qui fera la relance la plus dégueulasse », Selin débarque sur le côté gauche, lance Chevtchenko dans la surface. L’ancien milanais prend de vitesse Debuchy et frappe fort 1er poteau. Lloris détourne magnifiquement le ballon d’une parade (34e). C’est qui le capitaine ? Bitches ! Piqûre de rappel pour la défense bleue. Les Ukrainiens connaissent cinq minutes d’euphorie. Ils se procurent des corners dangereux et se font pressants. La France cherche son second souffle.
Nasri, toujours aussi bon quand il se fait des passes, tire un coup franc de la gauche. Au deuxième poteau, Mexes reprend le cuir d’un coup de boule Zidanesque. Pyatov se détend sur sa gauche pour détourner le ballon miraculeusement (39ème). Le net s’enflamme. Pyatov is the new Gordon Banks. L’arbitre conclue ce début de première période, presque aussi séduisante que des préliminaires. Attention, à ne pas aller trop vite. La défense est trop souvent prise de vitesse.
Cabaye est le patron
Totalement séchés, les protagonistes repartent de plus belles. Toujours aussi dangereux sur les ailes et dans la profondeur, Menez (49ème) butte une nouvelle fois sur Pyatov. Sur la même action, Chevtchenko fixe la caravane Rami, aveuglé par son mascara qui coulait, et allume une frappe rasant le poteau droit de Captain’ Lloris. Les Ukrainiens ont clairement compris que Diarra n’était pas rapide et n’hésite pas à contrer quand il n’est pas replacé. Tymoschuk voit sa frappe aux 18m passer à côté (50ème).
Tandis que les Ukrainiens bloquent les français et paraissent plus solides que le bloc URSS durant la guerre Froide, les français vont enfin débloquer la marque. Après une énième offensive de Ribéry côté gauche, Benzema reçoit la balle et la passe à Menez. A l’angle droit de la surface, le Parisien efface Selin, repique au centre et place un tir victorieux du gauche au ras du poteau (53ème). 1-0. Le public exulte, Twitter est mitigé, le 94 est en feu, Benzema est passeur décisif et Hermel peut enfin gicler. Les bleus ne s’arrêtent pas en si bon chemin. L’euphorie est au maximum, tout comme CJP devant un match des Blaugrana. Sur un service de Benzema dans l’intervalle, Cabaye profite d’un contre favorable et trompe Pyatov d’une frappe du gauche à ras de terre aux 15m (56e). 2-0. Wenger prend son portable et propose 20 millions à Pardew, Mavuba félicité son « soc », Hazard essaye encore d’apprendre l’anglais et Debuchy se dit que Newcastle ça a l’air sympathique. Cabaye est bien le relais technique qui manquait à l’Equipe de France depuis quelques années.
Les Ukrainiens sont maintenant passifs sur le terrain. Les Bleus se content de se passer le ballon tranquillement et mettre des coups d’accélérateur par Ribéry, Menez, Benzema et Nasri, la team PES championne depuis maintenant 15 jours! Benzema chauffe Pyatov (62ème) tandis que Cabaye trouve le poteau (65e) voyant s’échapper un doublé historique avant que M’Vila ne le remplace. Double bonne nouvelle: le rennais retrouve la compétition et n’a plus de problèmes avec la justice, Gomis en est la nouvelle vedette. Martin sera aussi de la fête à la place de Ménez. Comme une passation de pouvoir, un échange de BBM, un partage de coms sur skyblog. Valbuena serait bien rentré mais il n’avait pas pied. La dernière occasion sera l’œuvre de Nasri, sûrement le meilleur joueur de FIVE au monde, qui verra son coup-franc pleine lucarne détourné encore une fois par le portier Ukrainien (88ème).
L’arbitre siffle la fin du match. Laurent Blanc exulte, Duluc rage, Menez demande en mariage Emilie NefNaf, Timochenko pourrit toujours en prison. Foutue démocratie. La France gagne enfin en phase finale un match depuis 2006 et Shevchenko prendra sa retraire la semaine prochaine. Fin d’une époque, avènement du foot buisness. Thierry, tu peux partir tranquille.
LES NOTES
FRANCE
Lloris : (7) Il a gardé son calme avec les remises de Mexes et a gagné son duel face au ballon d’or Ukrainien. Il vaut combien Mr Aulas ?
Debuchy : (6) Parfois en danger défensivement, offensivement moins intéressant, une copie moyenne.
Mexes : (5,5) Il a montré son soutien à Ioulia Timochenko en voulant marquer contre son camp. Couillu mais dangereux
Rami : (5) On apprend à le critiquer au fur et à mesure. Mais on sait tous qu’il égalisera en demi-finale d’un ciseau à la 88ème. Un héros en somme
Clichy : (7,5) Défensivement propre, offensivement intéressant, il sait même centrer. Patrice qui ?
Diarra : (6,5) Propre à la récupération, rapidement pris de vitesse, il impressionne toujours par son pourcentage de passes réussies. Tant que les passes de 5m comptent, tout va bien.
Nasri : (6) Impossible de lui prendre la balle, tellement il l’aime. Bon tireur de corners, il aura parfois offert des passes à ses coéquipiers. Ferme ta gueule maintenant !
Cabaye: (7) Discret certes mais buteur. Il a même failli s’offrir un petit doublé, juste pour déconner. Taulier
Ribéry: (8) On peut dire ce qu’on veut mais dès que le terrain est glissant, il est toujours dans le coup. Rapide, technique parfois trop personnel, il aura beaucoup tenter et apporter. Prends ça Robben !
Menez: (7) Certes, il déplait. Nonchalant, vendangeur, parisien, capillairement répréhensible, il a tout pour déplaire. Pourtant décisif, il n’a pas cessé d’apporter de l’activité sur son côté, de la profondeur, du mouvement et même des fautes. Une tête à se faire insulter d’assassin par Houiller.
Benzema : (6) En vrai, la France joue sans attaquant. Un 9 et demi / n°10 auteur de deux passes décisives. Parfait pour la Roja !
Ukraine
Pyatov : (7) Malgré les deux buts encaissés, il aura été énorme notamment l’arrêt sur la tête de Mexes.
Gusev : (4) Offensivement capable de sortir de son trou, il aura été violé toute la soirée par Ribéry et les quelques montées de Clichy. Aurait poké Gomis et Brandao
Khacheridi : (4) C’est bien de dégager le ballon de la tête mais en face ce n’était pas Giroud. Il a subi la technicité de l’attaque française
Mikhalik : (4) Lent, à la ramasse, naïf. La maman de Willy Boly vient de retrouver le géniteur du petit.
Selin : (3) Avant il rêvait d’aller au PSG, mais ça c’était avant sa rencontre fugueuse avec Menez.
Tymoshchuk : (4) Défensivement à la ramasse, il est passé à côté de son match. Il a réussi à inviter Ribéry au bal du lycée pendant les intempéries. Beaugosse
Yarmolenko : (5) C’est donc lui le principal danger ukrainien ? Il aura fait ce qu’il peut le pauvre.
Konoplyanka : (4)Vif et technique, il aura peu peser sur la défense française. Un espoir déchu. Il éliminera les bleus au Stade de France pour la coupe du monde 2022 à la 90ème.
Nazarenko : (5) Il aura effectué plutôt un bon boulot au milieu de terrain. Malheureusement, trop de déchets. Finira éboueur dans le Groupe Nicollin
Voronin : (4) Liverpool paraît si loin. Rassure-toi pour N’Gog aussi. Tiens bon mon pote !
Shevchenko : (6)Sur les maigres occasions qu’il a eu, il sera resté dangereux. La fin d’une époque, respect.
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CharlesCHT
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