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Il n’y a pas longtemps, la question aurait été : Pourquoi la NFC Ouest? Mais avec l’émergence des Niners et des saisons respectables des Cards et des Seahawks, cette division mérite maintenant qu’on s’intéresse à elle... et qu’on questionne ses quarts-arrières!
Cardinals de l’Arizona : Kevin Kolb est-il la solution au poste de quart-arrière?
J’avoue ne jamais vraiment avoir compris la folie Kevin Kolb l’an dernier. Pivot décent lors de ses quelques sorties avec Philadelphie, il est devenu évident qu’il serait échangé et les Eagles ont monnayé ses services de brillante façon. Le CB Dominique Rogers-Cromartie et un choix de 2e ronde ont pris le chemin de la ville de l’amour fraternel en retour du QB. Considérant que Rogers-Cromartie est un ancien choix de première ronde, les comparaisons avec la transaction des Raiders pour mettre la main sur Carson Palmer tiennent la route, ce qui n’est pas exactement matière à félicitations pour l’état-major de l’équipe voisine des futurs Nordiques. N’empêche qu’à l’époque, on faisait la vague en Arizone, persuadé que le successeur de Kurt Warner se trouvait maintenant avec l’équipe. Le contrat de 5 ans, 63 millions (21 garantis) consenti à Kolb le démontre avec éloquence. Un an plus tard, c’est moins certain. Sous son leadership, les Cards ont débuté l’année avec une fiche de 1-6. Ils ont remporté 7 de leurs 9 rencontres suivantes, toutes sauf une avec John Skelton derrière le centre. Kolb remporte toutes les comparaisons statistiques (meilleur ratio de passes complétées, de TD-interceptions, QB rating), mais c’est Skelton qui aligne les victoires. Cela dit, même meilleures que celles de Skleton, ses statistiques ne sont pas éloquentes : 57 % de passes complétées, 9 TD, 8 interceptions, ça ne justifie en rien un contrat de 63 millions. Les Cards ont flirté avec l’idée d’ajouter Peyton Manning à leur formation, mais ils débuteront finalement la prochaine saison avec les 2 mêmes quarts. Ils ont cependant ajouté une cible de qualité pour épauler Larry Fitzgerald en Michael Floyd, mais peu d’améliorations ont été apportées à la ligne offensive déficiente. Donc, ça retombe dans les mains de Kolb. Il doit d’abord battre Skelton au camp d’entraînement et performer au niveau de son contrat pour que les Cards aient le moindre espoir d’être des séries.
Rams de St-Louis : Est-ce que Sam Bradford est le prodige anticipé ?
Il était Andrew Luck avant Andrew Luck. La valeur sûre. Le prospect qui ne peut pas manquer son coup. Possédant tous les attributs physiques souhaités pour un quart-arrière, Bradford a fort bien réussi sa première impression l’an dernier. Aux commandes d’une offensive ayant vu nombre de receveurs tomber au combat et « protégé » par une ligne offensive aussi efficace qu’André Racicot, Bradford a quand même gardé les siens dans la course aux séries jusqu’au dernier match en 2010, complétant au passage le plus de passes pour une recrue dans l’histoire de la ligue. Donc lorsque le temps des prédictions est arrivé en 2011, St-Louis avait la cote. La suite fut moins glorieuse et 2012 constitue un pas en arrière pour les Rams et leur QB. L’organisation a ambitionné sur le pain béni, n’entourant pas mieux son meneur, tant sur la ligne qu’au niveau des cibles offertes. Jouant en dépit d’une entorse à la cheville qui l’a clairement ennuyé, Bradford n’a complété que 53 % de ses relais, réalisant autant d’interceptions que de touchés. La chimie n’a jamais semblée s’installer avec le nouveau coordonnateur offensif, notre face à fesser dedans préférée Josh McDaniels. ** Pour 2012, la direction a fait table rase et c’est Jeff Fisher qui aura comme tâche de développer à fond le potentiel de son QB. Il devra de nouveau le faire sans receveur de renom, alors que le faux Steve Smith (celui qui ne tape pas ses coéquipiers sur la gueule, mais qui n’attrape plus de ballons depuis 2 ans sur le terrain) fut leur plus grosse prise de la saison morte. Bradford aura de la pression, car il a un gigantesque contrat et parce que le premier choix avant lui (Matt Stafford) ainsi que celui de la saison subséquente (Cam Newton) ont déjà fait leur marque dans le circuit Goodell. Bradford peut-ils les imiter?
49ers de San Francisco : Quel est le maillon faible de cette équipe « de rêve »?
Lorsqu’il fut devenu évident que les Niners devaient être pris au sérieux en 2011, le maillon faible de l’équipe était facile à identifier : les receveurs de passes. L’équipe a comblé la brèche avec la venue de Mario Manningham et de Randy Moss. Cette dernière addition a de quoi intriguer, mais si le vieux Randy peut donner, ne serais-ce que 80 % du rendement qu’il a offert aux Patriots, les chercheurs d’or seront en voiture. Évidemment, avec lui les craintes sur son comportement abondent, mais Jim Harbaugh semble avoir réussi à tenir en laisse les gros égos l’an dernier, donc nous lui faisons confiance. En tenant compte de cela, c’est quoi la faiblesse des Niners? La dominante défensive sera de retour pratiquement intacte, Brandon Jacobs ajoute encore plus de profondeur chez les porteurs de ballon, le groupe de receveurs est dorénavant adéquat, il reste donc le quart-arrière. Est-ce que Alex Smith vous a convaincu vous autres? L’ancien premier choix global ne justifiera jamais son rang de sélection. Néanmoins, il a connu une saison solide. Statistiquement dans la moyenne, il s’est surtout fait remarquer lorsque l’enjeu était important, que ce soit contre les Lions en saison ou les Saints en séries. Cependant, même ses patrons semblent incertains à son propos, comme le démontre la poursuite effrénée de Peyton Manning faite par les Niners. A moins que vous ne croyiez réellement la version de Jim Harbaugh disant que San Francisco voulait Manning pour seconder Smith!! Chose certaine, si le # 11 fait le travail, l’étiquette de Dream Team pourra être accolée aux Niners sans que ce ne soit une exagération. Les favoris du Super Bowl proviendraient donc de la NFC Ouest?? Si ce n’est pas un signe de la fin du monde ça…
Seahawks de Seattle : Matt Flynn est-il Kevin Kolb ou Matt Schaub?
Le phénomène se répète une fois de temps en temps. Le buzz part autour d’un quart-arrière substitut et le marché s’emballe comme si ce dernier était Aaron Rodgers. Souvent, comme dans le cas récent de Kevin Kolb, l’aventure se termine par un flop. Inspirés par cet échec récent, plusieurs oiseaux de malheurs prédisent un sort semblable à Matt Flynn. Y compris, semble-t-il, de nombreuses formations du circuit, car la surenchère anticipée pour ses services ne s’est pas matérialisée. Résultat : Flynn a paraphé un contrat raisonnable de 26 millions pour 3 ans, un pacte à des lunes du gros lot touché par Kolb. D’ailleurs, les Seahawks ont même refusé de le nommer partant dès maintenant. Tavaris Jackson, moins mauvais en 2011 que ce à quoi il nous avait habitué au Minnesota, lui fera la lutte. Disons-le tout de suite, si Flynn est incapable de distancer Tavarice, son nom ira rejoindre la liste bien garnie des seconds incapables de devenir des meneurs. Cependant, l’ancien Packer n’est pas automatiquement voué à l’échec. Un second violon qui s’impose dans une autre ville, c’est possible. Prenez Matt Schaub par exemple. Il a rongé son frein derrière Mike Vick à Atlanta et lorsqu’il a eu sa chance à Houston, il s’est établi comme un des bons pivots du circuit. C’est de lui que Flynn voudra s’inspirer. N’ayant obtenu que 2 départs en carrière, le gradué de LSU a maximisé ses occasions, pulvérisant la défensive de Détroit lors de son seul départ en 2011 grâce à une brillante performance de 6 passes de touchés. Avec une défensive convenable et un jeu au sol dominant, les Seahawks ne demanderont pas à Flynn d’aussi bonnes prestations. S’il ne fait que se tenir dans la moyenne des quarts-arrière, ce sera déjà une amélioration par rapport à l’an dernier pour Seattle qui formerait alors une équipe avec laquelle il faudra compter.
Et vous, lesquels de ses quarts-arrière vous inspirent confiance?
** Mémo à Philip Rivers et Jimmy Clausen : ne vous inquiétez pas, vous demeurez quand même dans notre top-3 de faces à claques!!