Un mois à peine après l’élection de François Hollande à la présidence de la République, les français sont rappelés aux urnes pour, selon la formule consacrée, donner une majorité au changement.
Malgré une certaine résignation, l’UMP a tenté de son côté de faire bonne figure pour conjurer le sort qui s’acharne contre la droite depuis la défaite du commandeur Nicolas Sarkozy. C’était sans compter sur la vague bleue Marine qui, non contente de lui avoir taillé des croupières lors de la présidentielle, continue d’imprimer sa marque et de brouiller les esprits d’un électorat quelque peu désorienté. Ajoutez quelques triangulaires acides et une Nadine Morano toujours au meilleur de sa forme, l’Union pour un Mouvement Populaire s’est transformé en Union des Mauvais Perdants !
A gauche en général et au PS en particulier, ces élections législatives devaient se présenter comme un très bon remake de 1981. Ils étaient nombreux, les nostalgiques d’Agence Tous Risques, à avoir ressorti les posters du boss Hannibal qui, flanqué d’un gros cigare au coin de la bouche, devaient au soir du second tour nous ressortir sa tirade favorite : « j’aime quand un plan se déroule sans accroc » ! Oui mais voilà, c’était sans compter sur quelques drôles de dames venues jouer les trouble-fête ! Le diable préfère désormais se fournir à La Rochelle plutôt que chez Prada !
Les tontons ont rangé leurs flingues. Désormais les belles usent du tweet pour dégommer leurs rivales gênantes. Sur fond de jolie comptine, une fois encore, non content d’avoir boudé les urnes au premier tour, c’est ce maudit Peuple qui a décidé d’en faire à sa tête. Les apparatchiks parisiens n’ont encore rien vu venir. A l’image de la primaire citoyenne où Paris a voté Martine quand la province a choisi François, l’amie Ségolène qui s’était accordé le perchoir de longue date se retrouve le bec dans l’eau !
A la manière d’un proverbe français : « On connaît le diable à ses griffes ».