Florence and the Machine @ Bataclan, Paris, 2010 feb. 24th – live report

Publié le 15 juin 2012 par Lecridupeuple @cridupeuple

Ceci est une chronique que j’ai écrite, au sortir du concert mentionné dans le titre, pour Métalchroniques, le site de métal de mon ami le Hamster. Je l’exhume en premier lieu parce que j’aime vraiment beaucoup Florence Welsh. Non, il n’y a aucune actualité vraiment liée à la dame ou alors je suis passé à côté en raison des campagnes électorales. Soit dit en passant, je vais revenir à l’actu musicale avec, notamment, le concert de Metric le 3 juillet prochain. Bref, ce qui m’a surtout motivé à ressortir des cartons cette note, c’est le papier de l’ami Oskar K Cyrus que je vous conseille vivement de lire si vous aimez la pop.

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  • Taux de remplissage : full, sold out !
  • Lumières : très travaillées, toutes en demi teintes pour renforcer le climat féerique
  • Son : Le Bataclan sait travailler sa sonorité, peut être un tout petit peu juste quand Florence monte dans les aigus.
  • Moments forts : “Drumming Song” évidemment.

Il y a le monde profane et la vraie vie. Dans la vraie vie, Florence Welch, âme de Florence and the Machine, est une elfe sautillante, à la candeur enfantine. Elle soigne les cœurs et les corps à l’aide de ses mélodies et de sa voix ensorcelante. Dans le monde profane, Florence remplit la petite salle du Bataclan, trois mois avant la date de son concert. Dans la vraie vie, on oublie même la prestation, en première partie, de Sian Alice Group, pourtant un groupe inspiré développant une pop psychédélique habitée. Dans la vraie vie, dès les premières notes de harpe qui introduisent ce show attendu ô combien, une sorte de transe s’empare du public.

Une foule avec laquelle Florence ne manque pas de communier, dès qu’elle en a l’occasion. Et l’on en vient à oublier qu’elle doit sûrement répéter à chaque fois combien « (nous sommes) un public merveilleux » et qu’elle « (nous) aime ». Sa bouille d’enfant devant un cadeau de Noël inattendu resplendit de sincérité. Et peu importe le business, puisque nous sommes dans la vraie vie. Dès le deuxième morceau, « Kiss With A Fist », l’ambiance est en place. Ce sera épileptique. La voix magique de Florence, épaulée par une batterie tribale jouée principalement sur les toms, se fait tour à tour vague douce sur une plage de sable fin, chevauchée épique dans les plaines gaëliques, tornade qui dévaste tout sur son passage. La foule est entraînée, plie, se détend, explose en rythme.

 Dans cet univers tumultueux et féerique tout autant, les éclats d’une guitare aérienne renforcent la lumière. Cocteau Twins n’est pas très loin. Et pourtant, faire partie de la machine, ne doit pas être toujours très épanouissant tant ce que l’on retient, avant toute chose, c’est la batterie et la voix. Et le jeu de scène ! Florence danse, sautille, se tortille comme une liane. Et se plante dans la set list avec une innocence qui nous amène à en redemander. Et c’est le tellurique « Drumming Song » qui déboule, fracassant l’impression de produit lisse que pouvait laisser l’album à certains. Assurément, Florence et ses Machines ont réécrit les titres, pour les réinterpréter, leur donner enfin toute la puissance qu’on soupçonnait.

 Les tubes « Dogs Day Are Over » et « Rabbit Heart (Raise It Up) » scandent ce concert sublimé par la taille du Bataclan. C’est une réunion de famille à Stonehenge, une danse sabbatique au milieu de Brocéliande, et pourtant Soho n’est jamais loin. C’est là toute la magie de Florence. Elle nous tient. Et bien.

Bonus militant : télécharge en mp3 Florence And The Machine “Drumming Song (Boy 8-Bit Remix)

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Bonus vidéo : Florence and The Machine “Dog Days Are Over” (live)