Jeep : 5 millions de véhicules pourraient prendre feu.

Selon l’enquête menée par la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) certains véhicules de marque Jeep risqueraient de prendre feu lors de collision arrière, une histoire très semblable à celle de la Ford Pinto dans les années 70.

Suite la l’explosion de certains modèles de marque Jeep après, les autorités américaines ont décidé d’étendre ce qui s’avérait être une simple enquête. Il y aurait déjà plus de 25 cas d’incendie après une collision arrière qui ont été signalés à la NHTSA. L’enquête de cette dernière vise 5.1 millions de véhicules immatriculés aux États-Unis seulement, mais le problème pourrait s’étendre à l’échelle mondiale.

Pas de panique

Certains modèles seraient plus susceptibles de prendre feu que d’autres après une collision arrière — notamment les Grand Cherokee de 1993 à 2004, les Cherokee de 1993 à 2011 et les Liberty de 2002 à 2005 – en raison de leur réservoir d’essence placé juste derrière l’essieu arrière.

Fort heureusement, une majorité des véhicules touchés par l’enquête ne serait déjà plus sur la route soit en raison de leur âge, soit parce qu’ils auraient déjà subi un accident les condamnant à la ferraille.

Selon les statistiques de la NHTSA, le Jeep Gran Cherokee aurait plus de chances de prendre feu lors d’une collision arrière que la majorité des autres véhicules de sa catégorie. Selon ces mêmes statistiques, il aurait également plus d’accidents mortels à bord des Grand Cherokee, des Cherokee et Patriot.

Même si l’enquête préliminaire n’a pas encore démontré que le danger est aussi important qu’on le pense, il y a de fortes chances que le constructeur américain procède à un rappel et si c’est le cas, il s’agirait de l’un des 10 plus importants rappels de l’histoire.

Chrysler soutient également que tous les véhicules concernés dans l’enquête ont été construits avant qu’il soit acheté par Fiat en 2009. Ce qui voudrait dire que l’erreur ne devrait plus se produire à l’avenir.

Le Centre For Auto Safety serait à l’origine de la plainte qui à fait ouvrir l’enquête concernant les véhicules de marque Jeep qui prennent feu lors de collisions arrières. Selon cet organisme, l’absence de bouclier et la mauvaise position du réservoir à essence augmentent considérablement les chances que ce dernier se détache et s’enflamme lors de collision arrière.

Même si la situation est incomparable à la triste vérité des évènements qui ont suivi l’affaire Pinto, il y a de quoi se questionner sur l’évolution réelle du marché de l’automobile si même 40 ans après la l’erreur de Ford, des véhicules continue de s’enflammer. De plus, n’allez pas croire que ce phénomène est unique à Jeep, car de nombreux véhicules, dont certaines Murcielago de la prestigieuse marque Lamborghini ont été touchées par des problèmes d’incendies.

Jean-Sébastien Poudrier