J'apprends aujourd'hui que certains électeurs sympathisants UMP vont surement voter FN au deuxième tour des législatives. Ça ne me surprend pas. Non pas que je comprenne leur choix, ni même qu'il se justifie par la volonté de s'opposer purement et simplement à la gauche. Je pense qu'en réalité, ce n'est que conséquence d'un changement de mentalité dans les rangs de la droite, entamé depuis cinq ans.
A brasser constamment dans les idées du FN, même en les modérant, l'UMP a fini par convaincre certains de ses sympathisants que la frontière entre la droite et l'extrême droite était mince, voir n'était qu'un voile. Idée entretenue par les récents propos de ses ténors, entre autre Nadine Morano qui l'a dévoilé à la radio, ce qui n'arrange rien.
En fait, les plus naïfs confondent désormais les idées de l'UMP et du FN, estiment qu'ils se rejoignent sur bien des points. Ce qui n'était pas le cas il y a cinq ans, est désormais le résultat d'une politique de communication entamée par Nicolas Sarkozy et sa troupe dans l'optique de 2012. C'est grave, mais ce n'est pas surprenant. Quelque-part, on s'y attendait. On ne fait pas de l'œil à l'extrême droite sans la toucher à un moment.