Le Loraxest à la base un joli conte écrit par le Dr Seuss. J’aime assez ses livres pour enfants. Je suis une mini au fond de moi. Vous avez du déjà entendre son nom si vous avez vu le Chat Chapeauté ou le Grinch. Deux de ses oeuvres transposées à l’écran. J’étais impatiente de découvrir la bestiole orange comme le nomme mes Moopys. Le personnage à la moustache a une frimousse trop trop craquante.
Le fond du Lorax est un ensemble de thèmes: écologie, protection de l’environnement, de conservation des ressources naturelles, et la tendance de l’homme à l’individualisme. Le moi je, seul compte votre plaisir, peut importe les conséquences. Vous me direz sur la fable de la planète et la pollution, vous avez l’excellent Wall-E. Ici, c’est différent, une autre approche. Dès le départ, la fin heureuse se devine. L’animation contient une histoire dans une histoire teintée de morale, disséminée ici et là.
J’ai succombé au Lorax. Dès les premières images, les personnages sont attractifs. Je parle des petites boules de poils, des oursons qui nagent dans une rivière de guimauve, des poissons oranges qui marchent sur la terre, des paysages remplis d’arbres laineux. Je suis un bisounours. J’ai l’âme d’un enfant, je m’émerveille autant que les minis de 3 ans. D’ailleurs, mes poussins ont adoré le visuel. Le message transmis s’allège, se radoucit pour s’addresser au jeune public. L’esthétisme du Lorax transporte. Il est merveilleux, doux, sucré et donne envie de retrouver ses tendres années. Je suis une irrémédiable guimauve, je fonds pour des petits riens. J’ai eu droit à mon lot surtout avec l’explication du « A moins ». Certes, plusieurs petits défauts se ressentent, peu importe, j’ai été un enfant pendant près d’une heure trente. J’ai eu envie de rêver. J’ai retrouvé le plaisir de mes lectures, des contes lus lors du rituel du soir. J’ai eu les yeux pétillants. J’ai eu le coeur serré, j’ai vibré et j’ai aimé de A à Z. Comme dans le rassemblement du Lorax suite à l’événement qui a provoqué son arrivée, aux conséquences des actes du Gash-Pilleur… aux émois amoureux de Ted, au côté loufoque de Mamie Norma.
Côté 3D, elle est immersive, le paysage du héros devenait le notre. Son usage est bluffant. Les scènes sont bouleversantes, elles possèdent une magie qui nous enveloppe. Petits et grands, nous nous baladons à côté de Ted, du Gash-pilleur, du Lorax et des êtres peuplant le monde lumineux derrière la barrière. Les humains sont comme dans Moi, moche et méchant avec des design particulier, un peu dodue, un peu à part. Les animaux par contre possèdent un indéniable attrait. Si des porte-paroles orange existait vraiment, le monde se porterait peut-être mieux.
Mon bémol se compose des chansons. Je n’ai pas accroché. Elles mangent une partie du charme du film d’animation. Je ne sais pas ce que les morceaux donnent en version originale, en français les paroles sont certes mignonnes, attirantes pour les petits, pour les grands, par contre. Les sons m’ont donnée l’impression de freiner, de couper l’action. La séduction musicale n’opère pas. Les mélodies m’ont un peu refroidie. Par contre, elles opèrent totalement si vous avez entre 3 et 10 ans. Les voix en version originale: Zac Efron, Taylor Swift, Betty White, Danny DeVito, Ed Helms, Rob Riggle, Sherry Lynn, Sébastien Buemi. En français, les héros ont la chance d’avoir aussi un très beau panel de stars pour leur prêter vie: François Berléand, Kev Adams ou Alexandra Lamy.
Le Lorax ne séduira pas toutes les tranches d’âge. J’en conviens, il prend un ton parfois tellement enfantin, moralisateur qu’il noiera certains. Pour ma part, le message de sauver sa planète, de changer les choses avec un seul petit geste m’a touché. Les histoires dans les histoires m’ont offert un bon moment, les images m’ont ravie. J’ai eu envie d’adopter un petit moustachu orange et de le glisser sur mon balcon dans mes plantes. J’ai frissonné, souri, et j’ai vu des rêves mignons. Le Lorax a une sympathique animation qui fait qu’il plaira aux enfants et aux gens rêveurs comme moi. Je vous laisse sur 2 petits mots qui ont de l’importance: A moins. Deux mots qui changent tout. Non, en vrai, je termine sur une citation du Dr Seuss en anglais. Vous pourrez la découvrir traduite d’une manière tendre et poétique dans la version française.
« Unless someone like you…cares a whole awful lot…nothing is going to get better…It’s not.«
Vu lors du Champs Elysées Festival.
Note: 9/10
3 Moop raisons de voir le Lorax:
- Unless/ A Moins
- Le message écologique sans prendre la tête aux petits
- Les créatures adorables comme les ours, les poissons ou le Lorax.