Il est difficile de s'imaginer l'effort que cela représente, confortablement installé à la terrasse du café, à Victor Emmanuel II...
La foule n'était pas assez nombreuse à mon goût... et le soleil trop timide pour réchauffer les fins de parcours difficiles.
L'arrivée au Colisée, avec ses grillages dans le dernier kilomètre, fait un peu zoo. D'ailleurs, les spectateurs s'arrêtent après la ligne finale, pour reconnaître un de leur proche ou... constater les dégâts.
Difficile de s'imaginer en effet l'effort demandé le jour du marathon. Je ne cours plus depuis plusieurs années, après le deuxième marathon auquel j'ai participé. New-York. Autre ville, autre ambiance... Une foule massée et enthousiaste. Une arrivée à Central Park, à l'air libre...
Le marathon de Rome m'a fait revivre toutes ces émotions. Cela me donnerait presque envie de recommencer... Toutes ces heures de préparation, ces entraînements. Le plaisir de se choisir un but et de se donner les moyens de l'atteindre.
L'espérance de ne pas défaillir le jour dit, d'être en forme. Le rituel de préparation avant une sortie... Lacer ses chaussures de course et partir nez au vent.
La course à pieds, c'est tout cela et bien plus encore... C'est de l'entre-soi. Le chronomètre épate ou non les copains. Mais chaque coureur sait que ce qui compte, c'est de réaliser son potentiel. Améliorer son chronomètre de 5 minutes sur un parcours de 42k195, c'est déjà une victoire !
Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir un peu décalé ce dimanche. A regarder les coureurs à l'arrivée, parfois détruit, ou en pleine forme, je me suis surpris à penser : à quoi bon ?
Tous ces efforts, toute cette souffrance parfois... L'incompréhension n'est pas loin pour qui ne s'entraîne plus ou n'a pas connu une course de marathon. Inutile, grotesque, risible me sont venus à l'esprit, malgré moi...
Il est temps que je me mette à nouveau à la course à pieds !
Et vous, avez-vous des souvenirs de marathon, à Rome ou ailleurs ?