Pendant 10 jours, des associations, ainsi que des collectivités, des jardineries, des agriculteurs, vont organiser des actions variées pour sensibiliser tous les publics sur les risques sanitaires et environnementaux liés à l'utilisation des pesticides appelés également substances phyto-pharmaceutiques et montrer que des alternatives viables aux traitements chimiques existent.
Un contexte d'état d'urgence...
La France est le 1er consommateur européen et le 3ème au monde de pesticides.
Le modèle agricole dominant est peu respectueux de l’environnement (dépendance aux agrotoxiques, priorité de la monoculture, forte consommation d’eau) et donc de notre santé. Si la plupart des pesticides sont employés dans le domaine agricole, 10% sont utilisés par les jardiniers amateurs et par les collectivités pour la gestion des espaces verts et des entretiens de voiries.
Ce modèle résulte de choix politiques dont les effets sont la désertification des campagnes avec comme conséquente la perte du tissu sociale, et bien sûr des impacts environnementaux et sanitaires catastrophiques.
96% des eaux superficielles et 61% des eaux souterraines en France sont polluées par les pesticides . 9,0% de la population française a été alimentée en 2003 par une eau du robinet dont la qualité a été au moins une fois non conforme vis-à-vis des pesticides, soit 5,1 millions de personnes.
En France, plus de 50% des aliments végétaux consommés renferment des résidus de pesticides. Plus de 8% en contiennent à des doses supérieures aux Limites Maximales en Résidus (LMR) . Cependant cette contamination ne touche pas les aliments issus de l’agriculture biologique.
Les objectifs de la Semaine Sans Pesticides
Les objectifs principaux restent de démontrer qu’on peut réduire (voire supprimer) les pesticides et qu’il est nécessaire de promouvoir les alternatives viables aux traitements chimiques dans tous les secteurs d’utilisation (agriculture, jardinage, entretiens voiries, espaces verts communaux, habitations, textiles, traitements vectoriels…).
Les attentes - que ce soit au niveau français ou européen - sont multiples, mais finalement assez simples car toujours liée à la dangerosité des traitements chimiques et à la promotion des alternatives :
- mise en oeuvre d’un véritable plan de réduction de l’utilisation des pesticides à l’aide d’indicateur fiables et de mesures contraignantes (taxations fortes des pesticides, formations aux techniques alternatives etc.)
- substitution des pesticides par des techniques alternatives saines
- exclusion de toutes les substances préoccupantes (neurotoxiques, immunotoxiques, CMR 1 à 3, perturbateurs endocriniens etc.)
- interdiction des pulvérisations aérienne et dans les lieux pouvant accueillir du public
Pour connaitre les manifestations et évènements organisés cliquez sur la carte
Le site de la semaine sans pesticides
Les ressources sur la problématique des pesticides
GC.