genre: horreur, gore, slasher (interdit aux - 16 ans)
Année: 1980
durée: 1h35
l'histoire: Des amis se retrouvent sur une île grecque. Ils découvrent un village vide de tout occupant. Un de leurs amis disparaît. Ils passent la nuit dans une maison apparemment abandonnée. Mais dans la cave de la demeure, ils rencontrent une jeune femme terrifiée par la présence d'un tueur sadique.
la critique d'Alice In Oliver:
Et non, Joe D'Amato n'a pas signé que des films érotiques et pornographiques. Ce tâcheron s'est également intéressé au genre horrifique.
Preuve en est avec Anthropophagous, réalisé en 1980. En même temps, Joe D'Amato n'a jamais caché son amour pour le gore et l'érotisme, et il mélangera parfois les deux. Au hasard, nous citerons quelques films aux titres évocateurs: Porno Holocaust, Emanuelle (avec un seul "m") et Les derniers Cannibales ou encore Blue Holocaust.
Pourtant, Anthropophagous reste l'un des longs-métrages les plus connus de Joe D'Amato. D'ailleurs, ce film d'horreur connaîtra une suite, Anthropophagous 2000. Sur la forme, Anthropophagous s'apparente davantage à un slasher.
Le scénario est de facture classique. Attention, SPOILERS ! Quelques touristes en voyage en Grèce prennent un voilier pour aller faire une visite sur une petite île. Lorsqu’ils débarquent, ils ne trouvent pas âme qui vive.
Ils passent alors la nuit dans une maison apparemment abandonnée mais entendent des cris dans la cave. Nos héros découvrent une jeune femme terrifiée qui leur révèle la présence d'un homme cannibale qui dévore tout le monde sur son passage. Certes, comme je l'ai déjà souligné, Anthropophagous obéit aux codes inhérents du slasher mais le film se distingue du genre en jouant sur le phénomène du cannibalisme.
Le croquemitaine de service, joué par l'imposant George Eastman, est particulièrement boulimique et très en forme pour l'occasion.
Au niveau gore, Anthropophagous délivre largement la marchandise et multiplie les séquences chocs. Clairement, les amateurs du genre en auront pour leur argent. C'est paradoxalement le gros point faible du film, que l'on rangera parmi les nanars fauchés. La peur est donc rarement au rendez-vous, la faute revenant à des maquillages foireux, des séquences drôlissimes malgré elles, et des acteurs unanimement mauvais.
Mention spéciale au même George Eastman, également scénariste du film, qui surjoue son personnage à l'excès !
Joe D'Amato ne nous épargne rien et signe quelques séquences d'anthologie, tout du moins, sur le baromètre de la médiocrité.
On se demande parfois s'il ne s'agit pas d'un nanar volontaire tant cette série B sombre souvent dans le grand n'importe nawak !
Pourtant, au fil des années, Anthropophagous se taillera une petite réputation auprès des fans du cinéma bis.
En résumé, les nanardeurs et les fans de films gores devraient apprécier cette série B pour ce qu'elle est: un film outrancier, vulgaire mais visiblement assumé.
Note: 04/20
Note nanardeuse: 16/20