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L'ultra-capitalisme, les élites et le mérite.

Publié le 14 juin 2012 par Dubruel

MONEY, MONEY… !

Nous avons vécu au-dessus de nos moyens. Or on ne peut pas dépenser plus que ce que l’on gagne.

Si les ouvriers, les caissières de supermarchés, les agriculteurs, et autres fauteurs de crise n’avaient pas passer leur temps à spéculer sur les subprimes américaines, à décider des guerres couteuses financées par emprunt, à émettre des obligations d’État à haut rendement, nos gouvernements ne seraient pas obligés de les punir par les plans d’austérité successifs.

Ces mêmes gouvernements essaient de nous faire oublier que ce que l’on dit aujourd’hui des retraites, des services de santé…, on l’avait dit des allocations familiales, des congés payés, de la vignette automobile, et peut-être s’apprête-t-on à le redire.

En 1968, on disait : « Soyez réalistes, exigez l’impossible. » En 2008 on a dit : « Soyez raisonnables, plus rien n’est possible. »

Un exemple : la Grèce :

Ce qui est bon pour les capitalistes n’est pas bon pour l’économie.

Les lois grecques exonèrent d’impôt les bénéfices de leurs armateurs ( La première flotte du monde soit plus de 4150 navires), et les gains fonciers et boursiers de leur Église (Estimés sur les marchés entre 50 et 100 milliards d’euros)

Le peuple grec, qui ose manifester contre l’imposition à partir de 450 euros de revenus mensuels, doit être maté !

Deux mots piégés :

L’élitisme :

Il s’agit de favoriser ceux qui sont considérés comme les meilleurs au préjudice de la masse.

Mais comme la noblesse ne peut plus asseoir son pouvoir sur son « sang bleu », comme la bourgeoisie ne peut plus tenir son rang, il a bien fallu retenir un autre critère pour distinguer les meilleurs.

Rien d’étonnant que ce fut la richesse qui a été choisie.

Dès 1791, l’Assemblée Constituante a limité le droit de vote aux citoyens les plus fortunés (suffrage censitaire).

La démocratie promise par la Révolution française s’est d’emblée constituée en ploutocratie (Gouvernement des plus riches), ce qu’elle est restée. Ce sont plus que jamais les puissances d’argent qui sont au pouvoir. Ceux qui tiennent « un rang dans le monde », ce sont toujours les plus fortunés.

La République avait pourtant aboli les privilèges !

Dans cette République, on ne devrait trouver que des « élus du peuple » habilités à participer au gouvernement.

Faudrait donc cesser de parler « d’élite dirigeante » !

La question qui doit être posée est celle du caractère antidémocratique des Constitutions, en particulier celle de la Vème république.

De 2007 à 2012, la Présidence de la République a choisi la pire des idéologies : celle qui consiste à  se mettre au service de l’aristocratie de l’argent. D’où guerre aux humanités et valorisation de l’obscurantisme.

La méritocratie :

Si le mérite est digne d’éloges, peut-être de respect, mais le suffixe « cratie » renvoie au pouvoir, à gouvernement. On ne voit pas en quoi le mérite individuel, pour autant qu’il puisse être évalué, pourrait être une source légitime de pouvoir dans une démocratie.

D’après Agora-vox, réf : 117402


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