Plus vite que le tour du monde en 80 jours de Jules Vernes, Bruno Sandras est passé de l’UMP à l’UPLD en un tour. Cet homme qui est né le même jour, le même mois et la même année que Barack Obama, premier président noir des USA, le 4 août 1961, est devenu en changeant de “couleur”, le Michael Jackson de la politique franco-polynésienne.
Son ami Jean François Copé a dû être très heureux d’apprendre ce retournement. Car, si la législative est effectivement l’élection d’un homme, Philippe NEUFFER est bien un des représentants du Tavini investi par le PS, donc porteur de toutes les idéologies racistes indépendantistes, et hollandais de surcroît !
Si l’on peut admettre d’avoir été vexé, passer ainsi de Sarkozy à Hollande en appelant à voter pour un bleu, quel exemple d’illustration de cette fameuse instabilité politique contre laquelle il se voulait être le fer de lance de l’exemplarité, et quel déni de ses engagements républicains :
Communiqué de presse
-5.025556 -96.102905« Voici dix jours que le 1er tour des législatives a eu lieu. Dix jours durant lesquels, au-delà du bilan de la campagne et de l’analyse des résultats obtenus, notamment à Papara, j’ai pu entendre les avis des uns et des autres, proches ou moins proches, quant au scrutin de samedi prochain. J’ai également participé à plusieurs rencontres avec des formations politiques qui, comme IA HAU NOA, ne seront pas présentes au 2nd tour.
L’annonce que je vous fais aujourd’hui est rationnelle, responsable, ferme et définitive. Il n’est pas dans ma nature de me défausser. Cette position ne correspond pas à ce que l’on est en droit d’attendre d’un responsable politique. Je n’appellerai ni à l’abstention, ni au vote blanc.
J’ai pris ma décision, en mon âme et conscience, et en toute connaissance de cause. Je voterai samedi pour Philippe NEUFFER.
En tant que candidat sur la deuxième circonscription, et n’ayant eu de cesse, durant toute cette campagne, de mettre en avant la nécessité de la compétence devant la représentation nationale, j’invite également toutes celles et tous ceux qui m’ont témoigné leur confiance lors du 1er tour de ce scrutin et à qui je tiens à adresser à nouveau mes remerciements les plus chaleureux, à faire de même.Que les choses soient claires, néanmoins.
Il s’agit ici de l’élection d’un député, et non pas d’un parti. Je n’appelle pas à voter UPLD, encore moins Tavini Huiraatira : aucune alliance, aucun accord, aucune négociation.
Des deux candidats restant en lice dans la circonscription n°2 de la Polynésie française, j’appelle simplement à voter pour celui qui, selon moi, est le plus apte et le plus compétent. Un homme qui, de surcroît, a des valeurs.
Et je serais fier à cet égard, quand bien même nous sommes loin de partager les mêmes convictions, de lui passer le relais, s’il a cet honneur, et surtout cette charge, de porter à Paris la voix de l’ensemble de la population polynésienne, sans parti pris, ni clanique, ni idéologique. Tout comme je me suis attaché à le faire durant ces cinq dernières années.Au demeurant, pour ce qui concerne les circonscriptions n°1 et n°3, IA HAU NOA n’y ayant présenté aucun candidat et n’ayant pas, en conséquence, obtenu de légitimité particulière à s’exprimer, aucune consigne de vote ne sera donnée.
Mon engagement et ma ligne politique demeurent inchangées.
Je défends ardemment l’idée d’une « autonomie raisonnée », avec une redéfinition bien plus cohérente du partage des compétences entre l’Etat, le pays et les communes. Sur ce terrain-là, je n’ai de leçons à recevoir de personne. Surtout pas de ceux qui, eux, ont conclu des alliances avec le parti indépendantiste et participé à des gouvernements conduits par un président indépendantiste. Surtout pas d’un homme, qui ne détient son poste de sénateur qu’au prix d’une entente avec Oscar TEMARU.
Mes valeurs et mes convictions appartiennent à la droite républicaine. Je suis membre de l’UMP. Sur cet aspect-là également, je n’ai aucune leçon à recevoir. Et certainement pas de la part d’un sénateur qui siège sur le banc des non-inscrits, et qui n’a eu de cesse de clamer qu’en cas de victoire, ses candidats ne feront jamais partie du groupe UMP à l’Assemblée Nationale. » Bruno SANDRAS