Cui cui

Publié le 14 juin 2012 par Gommette1

Les outils de communication instantanés qui nous tiennent en laisse peuvent s’avérer des petites bombes pour des incendiaires innocents ou volontaires. Le magnat de la presse Ruppert Murdoch a ouvert un compte Tweeter pour se ripoliner une image passablement écornée, mais il s’est pris les pieds dans les gazouillis en écrivant le 31 décembre dernier alors qu’il se trouvait sur un plage de St Barth : « Peut-être les Britanniques prennent-ils trop de vacances pour un pays ruiné ! » Sa compagne affolée par cet accroc lui a répondu aussitôt : « Ruppert !!! Delet tweet ! » Trop tard, le mal était fait : volé de bois vert de l’opinion publique anglaise qui accepte mal une leçon de maintien de la part d’un individu sans scrupules…

Le nouveau locataire de l’Elysée se retrouve dans une posture similaire avec sa compagne qui lui balancé un Tweet en pleine face. Un pépiement des plus embarrassants puisqu’elle y déclare qu’elle soutient Olivier Falorni, l’adversaire dissident de Ségolène Royal à La Rochelle, elle-même soutenue par son ex-mari et par Martine Aubry majordome du parti. Vous suivez ? En effet chez les socialistes, qui n’ont jamais manqué donner des leçons de maintien à l’ex-Président Sarkozi, la politique est un Vaudeville où la consanguinité des intérêts est toujours une affaire de famille bancale et décomposée : les traitres sont nombreux dans les placards.

Face à cette Bouffonnerie, nous sommes en droit de nous poser deux questions. La première, la compagne du nouveau locataire de l’Elysée, journaliste qui souhaite le rester et qui entend « réinventer » (c’est son mot) le rôle de Première Dame, va-t-elle porter la culotte et se mêler des affaires de l’Etat en lieu et place de son compagnon si bien nommé « Flanby » ? La seconde, le nouveau locataire de l’Elysée va-t-il renvoyer sa compagne pour manquement à l’intégrité de son rôle qui implique un devoir de réserve comme il le prévoit pour ses ministres ? En effet, n’a-t-il pas promis « l’exemplarité de l’Etat » (c’est sa prétention) et fanfaronne à vouloir « moraliser la vie publique » (c’est son populisme piqué à Bayrou) ? Comme d’habitude chez les politicrates, les paroles déclamées à la tribune médiatique sont rarement suivies des actes arrivés au pouvoir. Condamnée à manger du flan pendant cinq ans, la France n’a pas fini de supporter cette tragédie de gouvernement.