Le moins qu’on puisse dire est que l’entrée en matière de The National Health est particulièrement inattendue. Si la préface existait dans le monde de la musique alors When I was Wild en serait un exemple parfait. Entre sobre et sombre, il ne manque qu’une lettre. Le groupe l’a bien compris et mêle l’un à l’autre tant dans les paroles que les arrangements. Mais les deux titres suivants rassurent ceux qui croyaient que les Maxïmo Park s’étaient assagis. The National Health et Hips and Lips portent efficacement l’auditeur dans le vif du sujet. Ça promet d’envoyer du lourd en live tandis que The Undercurrents ou Write this Down, aux refrains vicieusement accrocheurs, proposent un virage plus pop-rock.
Tu l’as compris, les anglais de Newcastle sont schizo : ça oscille entre gros son un poil engagé (The National Health donc et Banlieue par exemple) et ritournelle pop-rock plus classique, et à l’effet instantané. Petit bémol peut-être concernant This Is What Becomes Of The Broken Hearted ou Reluctant Love, un brin trop gentillettes (pour ne pas dire niaises !).
Avec des morceaux aussi courts qu’ils tapent justes dans l’ensemble, les Maxïmo Park livrent un album complet, tantôt incisif, tantôt plus introverti. Avec The National Health, ils ne changeront pas le monde ni ne réinventent le rock mais ils font un excellent travail et s’installent comme l’un des groupes majeurs de la scène pop-rock actuelle.
On rappelle que si tu optes pour l’édition collector, tu auras droit à quelques morceaux en acoustiques dont certains comme Hips and Lips, sont même meilleurs qu’en version « normale ».
Tu veux voir les Maxïmo Park en Live ? Une seule occasion française pour le moment et c’est Rock en Seine qui les a invités le samedi 25 août prochain…