Alors que l'industrie s'active à trouver de nouveaux médicaments de perte de poids, cette recherche aborde le problème sous un angle différent. Celui d'une petite pilule qui inciterait à une pratique régulière et motivée de l'exercice physique. Et cette étude suggère que cela pourrait être possible. Cette équipe de chercheurs suisses constate, en effet, qu'une hormone, l'érythropoïétine (Epo), injectée dans le cerveau de souris, les pousse à s'activer mis sans accroître le nombre de globules rouges, ce qui est la fonction de cette protéine naturelle.
De la maladie d'Alzheimer à l'obésité : La perspective d'un tel traitement laisse espérer des avantages évidents pour un large éventail de problèmes de santé allant de la maladie d'Alzheimer à l'obésité et jusqu'aux les troubles de santé mentale. Nous avons d'ailleurs, dans un précédent article, évoqué l'usage thérapeutique possible de l'EPO, dans le traitement des troubles de l'humeur, dont la dépression, à l'issue de ces nouvelles données.
Mais l'Epo augmente aussi la motivation à l'activité physique, conclut le chercheur principal Max Gassmann, de l'Université de Zurich. Sa recherche, menée sur 3 types de souris, sans traitement, avec injection d'EPO humaine et génétiquement modifiées pour produire l'EPO humaine dans le cerveau, montre que les 2 groupes de souris avec EPO humaine dans le cerveau montrent des performances significativement accrues mais sans augmentation des globules rouges*.
Source: FASEB Journal. Doi: 10.1096/fj.11-191197 Acute and chronic elevation of erythropoietin in the brain improves exercise performance in mice without inducing erythropoiesis (Visuel Fotolia © Konstantin Yuganov - Fotolia.com)