Lors de la dernière assemblée générale qu'elle a tenue le 11 mai dernier, dans les locaux de l'Institut d'Administration des Entreprises installés à l'ancien Hospice général de Lille avenue du Peuple belge, elle a présenté à ses adhérents le recours qu'elle a introduit le 15 avril dernier auprès du tribunal administratif contre la révision du plan local d'urbanisme de Lille, qui régit les règles de construction et d'entretien des bâtiments, concernant les nouvelles règles qui seraient applicables àla Délivrance. Deshabitants du quartier, présents à la séance, ont pu entendre les explications données.
Lors d'une réunion publique en salle Beaulieu à la fin de l'année dernière, monsieur le maire de Lomme s'était engagé à ce que la hauteur maximale au faîtage (hauteur en haut de la toiture), initialement prévue à16,50 m, soit rabaissée à12 m, ce qui, compte tenu du respect des toitures à forte pente, conduisait à une hauteur maximale des murs sous gouttière à7,50 m. Cette proposition avait satisfait tout le monde.
Mais à la lecture de la délibération dela Communautéurbaine de Lille prise à ce sujet, les responsables dela Renaissancedu Lille ancien se sont aperçu que le texte a été rédigé de telle manière que ce qui avait été convenu entre la municipalité de Lomme et les habitants de Délivrance concernant les hauteurs sous toiture peut être contourné. Les constructions neuves pourront être plus élevées que prévu. Selon eux, « les services de la communauté urbaine « ont outrepassé leurs droits ».
C'est pour cette raison qu'ils ont introduit un recours contentieux qui s'appuie sur deux éléments :
- l'erreur matérielle de rédaction par le personnel technique ;
- la disproportion entre le gabarit des bâtiments qui pourraient être construits et les maisons existantes et qui engendrerait une rupture profonde de l'harmonie architecturale du bâti.
L'association a justifié son implication dans le dossier par la nécessité de préserver ce qu'il reste d'un des rares témoignages subsistants d'un moment important de l'histoire urbaine et architecturale de notre pays et de résister à la pression de promoteurs immobiliers désireux de réaliser de substantiels profits par une densification massive de l'habitat qui dénaturerait les lieux.
Actuellement, l'association est en attente du mémoire en réponse de la Communauté urbaine de Lille.
Affaire à suivre, donc. Je vous tiendrai au courant au fur et à mesure d el'évolution de la situation.