On prête souvent une réputation bourgeoise à la ville d’Aix en Provence, ce qui n’est qu’à moitié vrai. Bien sûr le prix de l’immobilier est très cher et les voitures garées souvent luxueuses mais Aix c’est aussi une ville jeune, étudiante et diversifiée où célébrités croisent punks à chiens.
Aujourd’hui j’ai lu une info aberrante qui m’a profondément énervée : le quotidien Aix city local news révèle que la mairie d’Aix en Provence a décidé cette année de réglementer la fête de la musique. Seuls une quinzaine de groupes triés sur le volet par un jury de professionnels (et munis d’un arrêté municipal) se produiront le 21 juin prochain dans le centre ville ; la police a également prévu des rondes afin de vérifier qu’aucun petit malin ne tente de frauder : “Durant la soirée, des policiers municipaux procéderont à des contrôles. Ils feront en sorte d’éviter toutes fausses notes en empêchant les musiciens sans autorisation de jouer.”
Mais où est passé l’esprit de cette tradition instaurée en 1982 par l’ex ministre de la culture socialiste Jack Lang, tradition qui prônait la musique, la diversité et surtout la liberté pour TOUS de jouer que le monde entier nous envie (à ce jour la fête de la musique est célébrée dans une centaine de pays sur les cinq continents).
Qui seront ces quinze groupes ? Est-ce la fin du rap dans les rues et des DJs électro près du Palais de justice ? Réponse la semaine prochaine.
Dans tous les cas, la député-maire Maryse Joissains ne cesse de faire parler d’elle ces derniers temps, et pas toujours en bien !