Derrière The Bravest Man in the Universe on retrouve : Bobby Womack, qui a écrit la plupart des textes et a participé à la composition des chansons. Le touche à tout Damon Albarn qui a travaillé à tous les niveaux. Enfin, Richard Russell, fondateur du label XL Recordings et ici coproducteur. Ce dernier avait déjà dépoussiéré un mythe en produisant l’m New Here, ultime album de Gil Scott-Heron décédé peu de temps après (Déconne pas Bobby). Ces deux albums peuvent d’ailleurs être rapprochés dans la mesure où Russell à cherché à moderniser leurs styles mais en gardant toujours comme ligne directrice : la voix.
Dans cet album, c’est donc ses talents vocaux qui sont mis au premier plan. La production est une lettre d’amour destinée aux cordes vocales de Bobby Womack et on le comprend. Il suffit de l’entendre chanter « The bravest man in the universe is the one who has forgiven first » dès les premières secondes pour être conquis. Que voulez vous, on est pas une légende de la soul pour rien et sa voix rocailleuse pleine d’émotion est là pour le prouver.
Si les bases sont là, il restait à savoir si les deux Anglais allaient réussir le même coup qu’avec Gil Scott-Heron, c'est-à-dire livrer un album qui soit à la hauteur musicalement. La réponse est oui, on a une pensée toute particulière pour les deux premiers titres, deux bijoux envoûtant où la soul et l’électronique se marient à merveille. L’autre grande qualité du disque est sa diversité, R&B, gospel, blues, soul… Tout les genres y passent et sont modernisés par le duo qui s’amuse même à le faire chanter en fin de parcours sur un Techno gospel un peu what the fuck mais finalement réjouissant. Le revers de la médaille c’est qu’à trop vouloir faire le grand écart, The Bravest Man In The Universe perd un peu en cohérence. Comparé au disque de Gil Scott-Heron, cet album est plus efficace et plus accessible mais il ne possède pas une ambiance propre au contraire d’I’m New Here qui est habité tout du long par un climat sombre et étouffant. Mais ça, les gens qui écoutent leurs ipods en mode shuffle s’en foutent complètement!
Bobby Womack fait un come-back remarquable grâce au travail de Damon Albarn et Richard Russell, on regrettera juste la présence de Lana Del Rey et Fatoumata Diawara qui participent chacune à un titre. Leurs prestations ont plutôt tendance à plomber leur chanson respective plutôt que de l’élever dans une autre dimension. A moins que Bobby Womack voulait tout simplement montrer qui était le patron. On a compris et on s’incline.
Label : XL Recordings
Sortie le 11 juin 2012
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