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Euro 2012: Les Bleus fidèles à leurs habitudes, un nul et une polémique
Publié le 13 juin 2012 par SpartacLa France reste fidèle à ses habitudes en compétition officielle depuis 2006, en ouvrant la compétition par un match nul. Mais cette fois, leur premier adversaire était autrement mieux coté que la Suisse de 2006, la Roumanie de 2008 ou l'Uruguay de 2010 (contre qui le match nul français au final, ressemblait a un bon résultat). Et puis, la France a marqué, ce qui devrait les libérer de ce poids pour les prochains matchs.
Face à une Angleterre sur la défensive, le match nul est logique
Et marquer, ce ne fut pas facile, face à une équipe d'Angleterre bien décidée à ne pas se découvrir. Façonnée comme les dernières équipes managées par Roy Hodgson, spécialiste des sauvetages d'équipes menacées de relégation, une équipe défendant bas et attentiste. Sans Rooney suspendu, et avec moins d'un pour connaitre ses joueurs, on ne pouvait guerre attendre mieux d'un technicien sans fantaisie, devant en outre pallier.
Mais le choix d'Hodgson failli être payant, lorsque à la 30e minute, sur un coup franc, une bête noire française, un marquage un peu lâche de Diarra permettait à la tête de Lescott de tromper Lloris. 1-0, contre le cours du jeu, et le match ressemblait a une affaire mal engagée.
Les compteurs furent remis à zéro d'une frappe de Nasri 9 minutes plus tard face à un gardien qu'il connait bien, puisqu'ils partagent le même club. Un Samir Nasri que l'on vit manifestement demander le silence lors de sa célébration, geste dont on devait connaitre plus tard la signification.
La France, par la suite, ne sembla guère être inquiétée par une équipe d'Angleterre attentiste, et ne trouva pas la faille de la muraille chapeautée par John Terry, défenseur en chef. Du reste, sans doute échaudés par le but encaissé, les Bleus ne prirent guère de risque en attaque, tout comme le sélectionneur français dont le coaching fut assez tardif, Marvin Martin et Hatem Ben Arfa ne faisant leur apparition qu'à la 85e minute.
Ne pas perdre semblait être le credo des deux équipes. Ne pas perdre, car les matchs à suivre les opposeront à des équipes réputées plus faible. Mais il faudra bien gagner, ce qui n'est plus arrivé en phase finale pour la France depuis la demi-finale de 2006, une éternité.
Invincibilité toujours en cours
Avec ce match d'ouverture, la série d'invincibilité se porte a 22 matchs, dépassant celle établie par Jacques Santini, sur la voie de celle d'Aimé Jacquet entre 1994 et 1996.
Il y a d'ailleurs des similitudes entre ces deux périodes. Une équipe qui à la maitrise du ballon, mais qui pèche dans la conclusion, et aussi une équipe qui se construit dans la tension.
Nasri musèle l'Équipe
J'ai toujours du mal à apprécier cette équipe Comme tous les spectateurs j'ai remarqué l'étrange réaction de Samir Nasri après son but, son « ferme ta gueule » adressé à un journaliste de l'Équipe. Une polémique de plus?
Visiblement, Samir Nasri n'avait pas apprécié les critiques accompagnant ses dernières prestations ternes, qui auraient particulièrement affecté sa mère souffrante. Loin de vouloir accabler cette dame, il faudrait quand même rappeler à Samir Nasri que s'il ne souhaite pas souffrir la critique, il eut fallu qu'il s'engage dans une carrière de joueur de curling, où la presse spécialisée est moins féroce.
Férocité du reste à relativiser, car il était légitime de s'interroger durant les matchs de préparation sur son apport au jeu, particulièrement transparent. Au surplus, lui même jouant dans un pays où le tabloïd est roi, les critiques de l'Équipe sur son jeu sont, en comparaison, bien anodines.
Je n'ai rien personnellement contre Samir Nasri, que je pense capable d'éclairer le jeu de cette équipe, mais qu'il soit permis de trouver regrettable ces mouvements de "célébration" la où on aurait préféré voir une communion des joueurs, en commençant par remercier son partenaire lui ayant transmis la balle, par exemple.
Comparativement, on pense a la réaction de Christophe Dugarry en 1998, qui du lui faire face a une attaque en piquée bien plus agressive, des journalistes, mais des supporters également qui n'étaient pas en reste pour le siffler. Pourtant sa réaction était marquée par l'euphorie joyeuse de la revanche, quand celle d'hier exprimait plus une rancune profonde.
A quand la fin des atermoiements?
Faudrait il ainsi ne plus relever une mauvaise performance, au nom d'une solidarité nationale autour de cette équipe? C'est une certaine idée, celle d'une presse a la botte, d'une époque révolue, rappelant le concert de louanges accompagnant les Bleus en 2002, avant que ne commencent les difficultés. Il est dommage que pour ce premier but si attendu, on doive retenir une réaction négative, une constante aussi de l'équipe de France.
Cette réaction, tout comme les considérations sur la chaleur excessive de Donetsk, qui aurait impacté la performance de l'équipe, agacent. Il va bien falloir se faire une raison, l'été approchant, la chaleur devrait augmenter, aussi ce facteur devra être pris en compte. La France n'est pas la seule a se plaindre du reste, l'Espagne après son nul face à l'Italie a évoqué un terrain trop long, et une pelouse sèche, pour expliquer un match médiocre.
Faites vous plaisir!
On aimerais dire aux Bleus de jouer simplement, avec insouciance, en se faisant plaisir, loin des enjeux potentiels. Ces attitudes excessives découlent d'une volonté d'effacer l'Afrique du Sud par un grand Euro. La FFF a mis la pression en demandant des résultats à Laurent Blanc et ses troupes, une prise en compte erronée de l'histoire récente de cette équipe, avec pour résultat une pression excessive qui mène a des attitudes comme celle de Samir.
Un premier match, un nul et une polémique, voila un début encourageant. Puisque l'équipe de France semble se complaire dans une relation conflictuelle, cela laisse de l'espoir pour la suite de cet Euro. Pas sur cependant, que le capital sympathie ait augmenté, mais au moins les Bleus on montré le visage d'une équipe solide, qui pourrait faire de belles choses, en prenant un peu plus de risques. Après un nul inaugural, il faudra de toute façon jouer pour se qualifier, et enfin voir une victoire en phase finale.