Etat de siège à La Rochelle
Publié le 13 juin 2012 par Yvesd
La Rochelle fait partie de ces villes de province dont on ne parlerait jamais si l’histoire, avec ou sans grand H, ne venait sporadiquement nous rappeler qu’elle existe. La dernière fois c’était dans les années 1620, à propos déjà d’une sombre histoire de siège. Pour faire court, il s’agissait pour Richelieu - le Cardinal pas le modèle de pompes popularisé par la maison Church’s - de mater la révolte des huguenots du coin en assiégeant la ville. On notera au passage qu’à l’époque, le nec plus ultra en matière de rébellion c’était de donner dans l’hérésie, pas de faire un bras d’honneur au Parti Socialiste. Les forces royales construisirent donc une digue pour interdire l’accès du port et mobilisèrent d’Artagnan et ses potes pour la surveiller. Ceux que le sujet intéresse peuvent consulter la page Wikipedia dédiée à cet évènement ou relire le chapitre 41 des Trois Mousquetaires. « Restons Correct ! » rappellera simplement à ceux qui ont la flemme de le faire que, après des mois de siège et n’ayant plus la moindre (vraie) galette-saucisse à se mettre sous la dent, les rebelles finirent par se rendre. Assez piteusement du reste.
Et voilà t-y-pas que près de quatre siècles après, l’histoire se répète. A ceci près que cette fois ce n’est pas le siège de la ville qui est en jeu mais celui de député de la première circonscription de Charente Maritime. A ceci près aussi que, compte tenu de l’état des finances du royaume, le PS a renoncé à construire une digue et s’est contenté d’envoyer une certaine dame Royal - si ce n’est pas un nom prédestiné ça y ressemble… - pour ramener à la raison les hérétiques du cru. A ceci près enfin que, à notre connaissance, le duc de Buckingham refuse de se mouiller dans l’aventure, en dépit des tendres sentiments qu’il porterait à la nouvelle reine de France comme le savent déjà les lectrices de Gala et de Paris Match. Pas le moindre subside de sa part à la caisse noire du candidat dissident, même pas un p’tit
tweet personnel et amical pour l’encourager.
O tempora, O mores, aurait sans doute déclaré notre regretté camarade Cicéron, outré de constater que, non seulement y’a plus une tune dans les caisses de l’état mais, qu’en plus, les ducs d’aujourd’hui ont une fâcheuse tendance à nous la jouer couilles molles.
C’est donc la méchante Valérie qui a du endosser les oripeaux de Milady la fourbe. Pas besoin de risquer des ennuis avec
Manuel Valls et
Christiane Taubira en volant de vulgaires diamants : aujourd’hui y’a tweeter ! C’est facile, c’est rapide et ça peut rapporter gros question
buzz. En plus, c’est une excellente façon de dissuader le François de faire trop les yeux doux à la grosse Merkel. Sur qu’il aura compris la leçon et que, désormais, il rentrera tous les soirs à l’heure à la maison. Pour surveiller à quoi joue mémère sur son smart-phone au lieu d’aller faire son intéressant dans des sommets plus ou moins internationaux où, même avec une carte de presse en règle, on ne la laisse pas entrer. On se demande bien pourquoi du reste…
L’affaire vaut bien un message personnel à nos camarades socialos : on espère que vous allez continuer à nous faire rire autant dans les cinq ans qui viennent. Merci d’avance !