Anaconda 3 (Don E. FauntLeRoy – 2008 – TV)
Il y a vraiment des films où lorsque je commence ma chronique, je me demande bien ce que je vais pouvoir raconter. Anaconda 3 en fait définitivement partie, tellement l’impression de déjà-vu est constante pendant TOUT le film. Sans oublier le je-m-en-foutisme général. Seul point positif, il y a tout de même une relation avec le second opus, et on redémarre avec une entreprise pharmaceutique avide de trouver le médicament qui empêche le vieillissement. Mais si Anacondas : À la poursuite de l’orchidée de sang était tout de même regardable (un petit film d’aventure avec des anacondas en images de synthèse potables qui s’invitent de temps en temps à l’écran), le troisième est descendu de plusieurs échelons (plus d’aventure, et des effets spéciaux à la ramasse). Il y a bien une volonté de faire un peu plus gore, mais ça tourne souvent au grand n’importe quoi.
Les victimes se font empaler la plupart du temps par une queue qui se termine en pointe (c’est jamais expliqué pourquoi ces bons dieux de serpents ont cette caractérisque pour le moins bizarre, mais bref, passons). Le scénario est sans surprise, c’est presque codé comme un télégramme: expériences dans un labo – stop – anaconda qui s’évade – stop – chasseur à la rescousse – stop. Il y a tout de même un élément non négligeable dans ce film: le chasseur est incarné par l’immense David Hasselhoff, soit un des plus mauvais acteurs de tous les temps. Il est à mourir de rire dans ce film: on y croit à fond, à ses capacités hors normes de chasser le gros gibier! Et il a droit à une réplique anthologique! Un de ses hommes, qui commence à avoir peur, le pousse à faire appel à l’armée. Et Hasselhoff de répondre « Ah non, pas les soldats! C’est tous des alcooliques! ». Connaissant le bonhomme, c’est tout à fait savoureux… Sacré David, rien que pour lui, je n’ai pas perdu ma soirée.
Verdict: 3/10
Anaconda 4 (Don E. FauntLeRoy – 2009 – TV)
C’est tout de même assez incroyable de lancer dans la foulée une suite à Anaconda 3 avec quasiment la même équipe (Crystal Allen et John Rhys-Davies rempilent, ainsi que toute l’équipe technique). Je ne vois qu’une seule explication possible, le budget n’a été utilisé qu’à moitié pour le troisième (« Woaw, ça coute vraiment pas cher un tournage en Roumanie! »), autant faire un quatrième avec ce qu’il reste comme argent! On remanie un tout petit peu le scénario (en gros, c’est la même histoire) et hop, le tour est joué. A noter qu’ils ont laissé tomber cette queue en pointe, mais en échange l’anaconda à droit à une mâchoire bien garnie de dents, à une tête qui sort tout droit d’un cartoon, et à, cerise sur le gâteau, un métabolisme qui fait repousser sa tête juste au cas où.
J’imagine que dans le 5, il volera. Mais je vais cesser d’être médisant, et parler des acteurs. Quoique non, je vais rester médisant, c’est difficile de faire autrement. Crystal Allen est tout aussi transparente que du cristal de verre, pour tout dire, je ne me souvenais même plus qu’elle jouait dans le 3! Il faut dire que face à un bouffeur de pellicule comme David Hasselhoff, le combat était perdu d’avance. Il m’aura bien manqué dans ce quatrième épisode. La partie comique était toutefois assurée par un mercenaire, et je dois dire que le bougre a bien failli me faire mourir de rire. L’anaconda passe à l’attaque, le mercernaire lui tire dessus, perd son arme, court pour prendre la fuite, et puis soudain, il se retourne en hurlant, et en tenant fier comme Artaban deux grenades dégoupillées. Puis, il ouvre les yeux… Mince alors, l’anaconda est parti dans l’autre direction. Boum… 10 minutes pour m’en remettre, le gag de l’année! Vivement le 5!
Verdict: 3/10
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