iamamiwhoami, c'est moins compliqué à prononcer lorsqu'on a compris : ça veut tout simplement dire « je suis suis-je qui suis-je ». Oui, c'est louche. On a longtemps ignoré qui dirigeait ce projet audiovisuel complètement dingue, d'où le succès viral de ses vidéos sur YouTube. Cet univers cryptique, alliant visions forestières et musique électronique ensorcelée, est un pur fantasme digne d'une tribu elfique technophile. On a fini par identifier Jonna Lee, une chanteuse pop suédoise qu'on croyait innocente. Son cerveau a vraisemblablement connu quelques métamorphoses ! kin est donc le premier album de iamamiwhoami et comme pour tout ce qu'elle a composé, on peut voir ça en images sur YouTube. Quant à la musique : l'electropop a rarement eu autant de caractère. Une voix extraterrestre hante des nappes synthétiques aux rythmiques magnétiques, stimulant l'imagination comme jamais. Si vous appréciez Austra et The Knife, vous risquez d'être aux anges. kin nous offre neuf pistes aux surprises infinies, la progression des morceaux étant mille fois captivante. On entre avec sever, méditation nébuleuse bouleversante ; on sort avec goods, fiesta interstellaire lancinante. Ce qui se passe entre les deux, c'est une transe que vous n'êtes pas prêts d'oublier.