Les chercheurs de l'Université Penn State ont suivi 1.741 adultes et montrent que l'obésité et le stress émotionnel sont les principales causes de l'actuelle épidémie de somnolence et de fatigue. Manque de sommeil et apnée obstructive du sommeil (SAOS) interviennent également, en association avec l'hypertension artérielle, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, mais aussi avec la dépression, l'obésité et sa comorbidité, le diabète.
Le Dr Alexandros Vgontzas, auteur principal des 3 études explique que ce qu'il qualifie « d'épidémie de somnolence » va de pair avec l'épidémie d'obésité et de stress psychosocial : « La perte de (sur)poids, la prise en charge de la dépression et des troubles du sommeil devraient être nos priorités en matière de prévention des risques associés à cette somnolence excessive ».
Lorsque nos participants perdent du poids, leur somnolence est réduite : Dans cette étude de cohorte, les 222 adultes ayant déclaré une somnolence diurne excessive, suivis durant 7 ans et demi et montrant à terme une persistance de cette somnolence, le gain de poids apparaît comme le facteur le plus important. Le taux d'incidence (nouveaux cas) de somnolence excessive s'élève à 8% et le taux de prévalence de la somnolence diurne (persistante) s'élève à 38%. « Lorsque nos participants perdent du poids, leur somnolence est réduite». La 3è étude, menée sur 103 bénévoles, confirme qu'obésité et dépression sont les « meilleurs » prédicteurs de l'hypersomnie.
En bref, le résultat central qui ressort de ces 3 études, résume l'auteur, est que dépression et obésité sont des prédicteurs et les principaux facteurs de risque d'apparition récente et persistante de la somnolence excessive.
Source: Sleep 2012 via Eurekalert (AAAS) Obesity, depression found to be root causes of daytime sleepiness (Visuels INSV)